À quoi voyez-vous le succès de PLURI’elles aujourd’hui?
Xiaohong Cheng Leyvraz : Notre formule — une webconférence suivie d’un atelier — s’avère être un véritable succès, avec 181 inscriptions pour notre rencontre «Art de réseauter». Nos conférences présentielles et nos ateliers «lunch & learn» affichent complet, au point que nous les déclinons en plusieurs sessions. Par exemple, pour l’atelier «Parler avec impact», avec le coach et entrepreneur Louis Becker, nous avons eu près de soixante inscriptions deux ou trois jours après avoir lancé les invitations. Le comité a rapidement organisé deux nouvelles sessions cette année, d’autres sont programmées pour 2025.
Deux nouveaux ateliers «Performance & bien-être» et «Première impression» seront d’ailleurs bientôt lancés. De plus, certains ateliers initiés en 2022 et en 2023 ont été pérennisés dans le catalogue du centre de formation. Et les personnes ayant déjà participé à un événement reviennent régulièrement.
À quels besoins répond ce réseau professionnel interne?
Nos objectifs initiaux restent inchangés: promouvoir les femmes, développer leurs compétences, leur permettre de réseauter. Mais nous sommes ouverts aux femmes comme aux hommes, et nos thématiques également, comme le prouvent les conférences «Au-delà de la peur: comment surmonter les obstacles et réaliser ses rêves» en juin 2023, avec l'athlète Léa Sprunger et le basketteur Thabo Sefolosha, et «Leadership: les clés pour faire rayonner son autorité naturelle», une webconférence et atelier à l’automne 2023. Des rencontres non mixtes peuvent aussi exister selon les besoins.
Le réseau a beaucoup évolué depuis sa création. Nous avons d’abord conçu un environnement convivial où les femmes pouvaient discuter et échanger leurs expériences respectives, puis des outils pour renforcer leurs compétences et leurs talents, outils désormais rendus accessibles à tous. Les hommes représentent souvent 30% des participants à PLURI’elles, 40% selon les sujets.
Enfin, nous avons aussi développé des événements destinés à inspirer, à développer les talents féminins, à renforcer l’assertivité et le leadership, notamment par la mise en avant de role models, des femmes dont le parcours peut servir de modèle. Un exemple? L’interview de Miren Bengoa, la directrice de la Chaîne du Bonheur en juin 2024. Le prochain aura lieu le 6 novembre (voir encadré).
Quelles sont les perspectives de développement du réseau ?
Nous souhaitons continuer de proposer des temps de rencontres et de développement de compétences, que ce soit des conférences thématiques, des ateliers ou autres événements. Mais le réseau compte aussi suggérer à la Banque des solutions, comme des bonnes pratiques concrètes pour promouvoir les femmes cadres à tous les niveaux. Il souhaite ainsi jouer un rôle conséquent dans la réalisation de l’objectif de la BCV en la matière, à savoir une occupation de 25% des postes d’encadrement supérieur par des femmes à l’horizon 2030.