Erwan Lamoureux, voile (soutien 2015-2017), fils de Valérie Chleq Lamoureux, ex-employée BCV
C’est à Quiberon, en Bretagne, qu’Erwan a mis les pieds sur un bateau. Grâce à son grand-père, passionné par la mer et la navigation. Alors qu’il a 5 ou 6 ans, il lui offre un camp d’été sur un Optimist, un petit dériveur conçu pour les enfants. «Je fonctionne beaucoup aux sensations ; le plaisir d’être en mer se traduit par la sensation du vent et des embruns sur le visage, le bruit des vagues, l’accélération lorsqu’on joue avec les vagues, les paysages aussi, souvent magnifiques.». Il y a donc du plaisir, mais lors de la pratique, Erwan découvre un autre aspect de ce sport : la compétition. «L’envie de performer a pris de plus en plus de place. La recherche du détail qui fera la différence sur la ligne d’arrivée est fascinante. La voile est un sport mécanique ultra complexe qui offre une possibilité de développement technique quasiment infinie à laquelle s’ajoute un facteur parfois imprévisible, la météo. Un sujet passionnant à lui tout seul qui requiert de la stratégie et de la tactique.»
Lorsqu’il bénéficie du programme Jeunes espoirs, jeunes talents de la BCV, Erwan navigue sur un 420 en double, puis, l’année suivante, sur un Laser en solitaire, qui sont tous deux des dériveurs. En 2019, il participe au championnat d’Europe senior de Laser à Porto, au Portugal, qui lui laisse de beaux souvenirs, notamment une victoire sur une course et une super vitesse (le championnat est composé de deux courses par jour pour une durée de cinq à sept jours suivant la météo). La même année, il régate sur le championnat du monde senior de Laser en mer du Japon à Sakaiminato. «Malgré la déception de terminer si proche du podium (4e), à seulement deux petits points, je garde de très bons souvenirs de cette expérience.»
Après le gymnase, il rejoint un centre d’entraînement à la régate (le CER) à Genève. «J’ai navigué en équipage sur des bateaux à foil (69F), en catamaran (M2 & D35) ou des quillards en Class40. J’ai aussi travaillé pour le même centre d’entraînement en tant que préparateur technique. J’ai passé un diplôme de skipper professionnel (Yachtmaster Offshore) et obtenu quelques certificats en météo. Depuis 2022, je suis pleinement investi dans un bachelor en management du sport à la Sports Management School de Lausanne basée à la MSI. J’avais découvert le monde de sport en tant que sportif et durant mon bachelor, je l’ai découvert en tant que manager.»
À l’heure actuelle, à bientôt 25 ans, Erwan effectue son stage de fin de bachelor au sein de l’équipe de course au large d’Alan Roura. «J’envisage mon futur en mer et souhaite monter mon projet de course au large. Je rêve de grandes courses océaniques telles que The Ocean Race ou le Vendée Globe.»
Et les parents, dans tout ça?
«Avant mes 18 ans et mon permis de conduire, mes parents ont été fortement mis à contribution pour les déplacements et le transport des bateaux, même si les clubs organisent des rotations. En 2014, ma famille m’a suivi sur toutes mes régates. La vie de famille était organisée au cordeau selon mon agenda de compétitions. Mes sœurs ont beaucoup entendu parler de voile et m’ont beaucoup soutenu.»