Dossier

Jeunes espoirs, jeunes talents, 10 ans déjà!

Cela fait une décennie que la BCV soutient de jeunes sportifs ou sportives d’élite dont un parent travaille en son sein. Et l’appel à de nouvelles candidatures s’ouvre. Une occasion pour ces jeunes qui partagent leur temps entre études et sport, et qui visent l’excellence dans leurs activités, d’obtenir une aide financière pour exercer leur passion. Découvrez le parcours des onze jeunes qui ont déjà pu bénéficier de ce soutien.
| Par Brigitte Demierre Prikhodkine, BCV
À découvrir dans ce dossier le parcours des 11 jeunes soutenus par la BCV (en cliquant sur chaque nom):  

► Mathieu Chabloz    ► Flavio Carrea    ► Zoé Deriaz    ► Sydney Jaberg    ► Erwan Lamoureux    ► Sasha Luedin    ► Anna Olesen    ► Séline Rivaroli    ► Gauthier Verhulst    ► Martin ​Verhulst    ► Nicolas Portmann 

Tout est parti d’une discussion informelle. Il y a dix ans, la BCV lançait «Jeunes espoirs, jeunes talents» pour soutenir les enfants des collaborateurs et des collaboratrices de la BCV, qui pratiquent un sport ou une discipline artistique à un niveau préprofessionnel ou professionnel. Sous la forme d’une bourse de CHF 1 000 à 3 000 par année sur trois ans au maximum, ce programme permet d’accompagner un à trois jeunes par année dans la réalisation de sa passion.  

Alors que l’appel à candidatures pour une nouvelle volée s’ouvre à la fin du mois, retrouvez les bénéficiaires de cette aide, qui partagent encore ou ont partagé leur temps entre études, art et sport en ayant comme objectif l’excellence.

Le programme vous intéresse?

Vous faites partie du personnel de la BCV en activité et vous avez un ou des enfants entre 14 et 25 ans qui pratiquent un sport de haut niveau ou une activité artistique à potentiel? Vous avez la possibilité de demander un soutien à la BCV via son programme «Jeunes espoirs, jeunes talents».

Retrouvez les modalités d’inscription et les conditions sur le portail intranet dès le 30 juin 2025.

 

Comment tout a débuté 

En 2013, Lorenzo Carrea, actuellement responsable de l’agence de Cossonay, recevait le prix du meilleur responsable d’agence du trimestre. La remise de son prix était suivie d’un repas avec notre CEO, Pascal Kiener. «Pendant notre lunch, nous avons abordé le sujet du sport d’élite de mon fils», raconte Lorenzo Carrea, «et j’ai demandé si la BCV avait la possibilité d’entrer en matière dans ce cadre pour un éventuel sponsoring. À ce moment, mon fils faisait partie de l’équipe suisse de judo et partait très souvent à l’étranger. Le budget annuel pour son sport se montait à plusieurs milliers de francs.» 

En considérant cette sollicitation, la Direction générale a décidé d’aller au-delà d’une réponse individuelle en lançant un projet ambitieux, accessible à l’ensemble des employés et des employées de la BCV. Ainsi est né le programme «Jeunes espoirs, jeunes talents», conçu pour apporter un soutien financier aux enfants de collaborateurs et de collaboratrices, identifiés comme de futurs sportifs d’élite. Lorenzo Carrea conclut: «Toute la famille a été très contente et touchée de ce soutien financier. À titre personnel, je suis très reconnaissant envers Monsieur Kiener et la BCV d’avoir étudié ma demande de soutien et d’avoir porté ce sponsoring aux jeunes espoirs et talents pour tous les collaborateurs et toutes les collaboratrices de la BCV.»

Découvrez le parcours des Jeunes espoirs, jeunes talents

Qu’ils poursuivent encore leur passion sportive à un niveau professionnel ou qu’ils aient modifié leur trajectoire, le parcours des jeunes soutenus est riche en enseignements, comme le montrent leur volonté, leur ténacité, la joie qu’ils ont à parler de leur passion et leur abnégation face à des disciplines exigeantes.

Mathieu Chabloz, tennis (soutien 2016-2019), fils de Philippe Lévy, Audit interne

Mathieu Chabloz a aujourd’hui presque 25 ans. C’est durant sa scolarité qu’il a pratiqué intensément le tennis, atteignant la place de 130e joueur suisse. Depuis ses débuts en 2009, il a participé à un grand nombre de tournois en Suisse, avec de très bons résultats et plusieurs moments forts. Parmi ses succès, on peut citer une victoire en simple et en double aux championnats vaudois juniors, après plusieurs finales disputées, un 8e de finale aux championnats suisses U12, «l’un de mes meilleurs résultats sur le plan individuel au niveau national»; puis un titre de champion suisse interclubs juniors en 2012 et une qualification pour le tableau principal du tournoi international Tennis Europe U16 à Oberentfelden. «J’ai progressivement dû diminuer mon volume d’entraînement, d’abord en raison de mon engagement militaire, puis de mes études universitaires. Je continue néanmoins à jouer régulièrement, à participer à quelques tournois chaque année ainsi qu’aux compétitions interclubs en Ligue nationale C. Cela me permet de rester actif en compétition et de me mesurer régulièrement à des joueurs bien classés.»

Actuellement, Mathieu prépare un master de comptabilité, contrôle et finance à HEC Lausanne. «Le tennis reste une passion, même si je le pratique aujourd’hui de manière plus souple. Je continue à jouer régulièrement pour le plaisir et je transmets également cette passion en donnant des cours à des jeunes.»

Et les parents, dans tout ça?

«Mes parents m’ont toujours soutenu dans ma pratique du tennis, et cela a eu un réel impact sur notre vie familiale. Ils se sont beaucoup investis, en assurant les trajets plusieurs fois par semaine, en organisant les déplacements pour les tournois, et en y assistant pour m’encourager. Le tennis faisait partie intégrante de notre quotidien.»

Flavio Carrea, judo (soutien 2015-2019), fils de Lorenzo Carrea, Clientèle privée Cossonay

Le judo, c’était le truc de son oncle, qui avait participé aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984. C’est pourtant sur cette voie que Flavio Carrea s’est lancé, après avoir testé plusieurs sports. Un conseil du pédiatre pour «canaliser son énergie». Un choix judicieux, puisque Flavio atteindra la ceinture 2e dan, sera quintuple champion suisse et invaincu lors des championnats suisses. Flavio débute à 4 ans et fait vite ses premières compétitions régionales. Il pratique le judo au Judo Club de Morges, auquel il restera fidèle tout au long de sa carrière sportive. Il se prend littéralement au jeu, animé par un fort esprit de compétition. «J’adore le sport, j’adore gagner et j’ai toujours envie d’être le premier», avoue-t-il. Pour Flavio, son premier grand succès se passe au championnat suisse en 2012, où il a obtenu la médaille d’or chez les U18, alors qu’il n’avait que 14 ans. Cette victoire va lui ouvrir les portes de l’équipe suisse, où il va pouvoir enchaîner avec des compétitions européennes. Durant ses études au gymnase Auguste-Piccard, il obtiendra quelques podiums prestigieux en compétition internationale dont des 5e et 7e places en Coupe d’Europe U18, qui sont les compétitions les plus élevées pour cette catégorie d’âge. Ces belles performances lui ouvriront les portes des championnats d’Europe en Grèce en 2014. Comme binational, Flavio va également combattre aux championnats d’Italie avec le club de l’Akyiama Settimo de Turin, un des clubs les plus renommés d’Italie, où il remporte une 2e place chez les U18 et une 3e place quelques années plus tard chez les U21. À 18 ans, il prend le parti de combattre avec l’équipe d’Italie junior et obtiendra, notamment, le podium en coupe d’Europe en se hissant deuxième en Espagne.

En 2017, avant d’entrer à l’université, il part en Italie après un appel de l’entraîneur du club de Turin et y apprend la langue qu’il ne parlait pas en parallèle des onze entraînements hebdomadaires. Toutefois, Flavio ne voit pas sa vie se dérouler autour du tatami. Il rentre en Suisse, s’inscrit à la Faculté des HEC de Lausanne et sort diplômé du master en sciences actuarielles en août 2022. Son faible pour les maths aura finalement pris le dessus sur sa passion de jeunesse «sans aucun regret». Il travaille aujourd’hui chez Prométerre, l’Association vaudoise de promotion des métiers de la terre. «Je ne fais plus de judo, mais ce sport m’a appris la discipline, la rigueur, la performance et la gestion du stress. Cela me sert tous les jours dans mon travail.».

Et les parents, dans tout ça?

«Mes parents m’ont toujours soutenu dans mon sport. Ils suivaient également beaucoup ma sœur qui faisait de la natation synchronisée à un très bon niveau. Ils étaient les premiers à véhiculer les jeunes d’un tournoi à l’autre, à me suivre à chaque compétition, que ça soit en Suisse ou à l’international, mais ils ne m’ont jamais mis de pression quant à mes intentions sportives. Ils sont un exemple que je souhaite reproduire avec mes futurs enfants.»

Zoé Deriaz, athlétisme (soutien 2022-2024), fille de Jean-Claude Deriaz, État-major Audit interne

C’est sur les traces de son père que Zoé a décidé de commencer l’athlétisme, tout en se focalisant sur certaines disciplines de ce sport: le saut en longueur, le triple saut et le sprint court (60 mètres, 100 mètres et 200 mètres). Ses capacités lui permettent rapidement de participer à des compétitions au niveau cantonal, romand, puis national. Parmi ses meilleurs résultats, on compte une médaille de bronze aux championnats suisses en U20 et une septième place en finale des championnats suisses élites, toutes deux au triple saut. Zoé remportera aussi de nombreux titres en tant que championne romande et vaudoise, dans les trois disciplines qu’elle affectionne. Elle n’a pas bénéficié d’un aménagement scolaire particulier et s’est organisée en conséquence pour concilier ses entraînements quasi quotidiens et sa formation. «J’ai eu une chance énorme d’être parrainée par la BCV durant deux années de ma carrière sportive. Malheureusement, après 10 ans de sport intensif, j’ai dû arrêter l’athlétisme l’année passée, en raison de blessures à répétition durant plus d’une année.»

Aujourd’hui, Zoé a 24 ans et termine un master en économie politique. Elle ne pratique plus l’athlétisme de compétition, mais continue à sprinter une fois par semaine, en plus de la pratique du fitness.

Et les parents, dans tout ça?

«Cela a été une grande fierté de voir Zoé évoluer et s’améliorer d’année en année», témoigne son père, Jean-Claude Deriaz. «Sa sœur et son frère ont également été des compétiteurs au niveau national et, en tant que papa, athlète aussi, j’ai eu un grand plaisir à les accompagner lors des multiples compétitions. En matière d’organisation familiale, le planning était basé en priorité sur les compétitions d’athlétisme. Il a fallu faire des concessions, mais je n’ai aucun regret, plutôt une grande satisfaction.»

Sydney Jaberg, escrime (soutien 2022-2025), fille de Patrick Jaberg, Trade Finance Énergies renouvelables

Un simple feuillet peut parfois déterminer une carrière. C’est ce qui semble s’être passé avec Sydney, puisque c’est un papier publicitaire déposé dans sa boîte aux lettres qui lui a fait découvrir l’escrime. Ses deux copines d’alors ont abandonné, elle est restée… à Morges, puis, depuis 2022, à Genève. Elle débute avec le fleuret, qu’elle manie avec brio, devenant championne suisse en catégorie d’âge U14, U17 et U20 pendant cinq ans. Après avoir exploré cette première arme et sachant que la Suisse ne représente que l’épée parmi les trois armes de l’escrime (fleuret, épée et sabre), elle opte pour l’épée. Elle est plus lourde que le fleuret et les règles de combat sont un peu différentes. Qu’à cela ne tienne, Sydney participe à 14 ans à trois compétitions sélectives pour l’épée, arrive dans le top 16, continue, et finit troisième. Les tournois s’enchaînent, au niveau international, et elle parvient dans les cent premiers et dans le top 5 suisse. Elle s’entraîne désormais à Genève et est passée de la catégorie U17 à U20. Il y a quelques semaines, elle a obtenu la huitième place aux championnats suisses en U20. Sydney vise les Jeux olympiques dans sept ans et enchaîne les compétitions, car c’est un sport où l’on progresse en se confrontant à moult adversaires.

Qu’est-ce qui pousse une jeune fille à pratiquer un sport de combat? Si les lames ne servent plus à pourfendre, elles représentent un défi tactique et stratégique. «L’escrime est souvent considérée comme le jeu d’échecs du sport», explique Sydney, «car s’il y a bien un aspect sportif et physique, les deux tiers se passent dans la tête. L’adversaire en face est toujours différente, sa tactique peut aussi changer à chaque match, c’est cette diversité que j’apprécie particulièrement, on ne s’ennuie jamais».

Et les parents dans tout ça?

«Quand j’étais petite, ma maman m’accompagnait partout». Aujourd’hui, Sydney est plus indépendante et peut se déplacer seule à certaines compétitions, notamment avec l’équipe suisse. «Mes parents viennent quand ils le peuvent, c’est bien, car ça me change les idées.»

Erwan Lamoureux, voile (soutien 2015-2017), fils de Valérie Chleq Lamoureux, ex-employée BCV

C’est à Quiberon, en Bretagne, qu’Erwan a mis les pieds sur un bateau. Grâce à son grand-père, passionné par la mer et la navigation. Alors qu’il a 5 ou 6 ans, il lui offre un camp d’été sur un Optimist, un petit dériveur conçu pour les enfants. «Je fonctionne beaucoup aux sensations ; le plaisir d’être en mer se traduit par la sensation du vent et des embruns sur le visage, le bruit des vagues, l’accélération lorsqu’on joue avec les vagues, les paysages aussi, souvent magnifiques.». Il y a donc du plaisir, mais lors de la pratique, Erwan découvre un autre aspect de ce sport : la compétition. «L’envie de performer a pris de plus en plus de place. La recherche du détail qui fera la différence sur la ligne d’arrivée est fascinante. La voile est un sport mécanique ultra complexe qui offre une possibilité de développement technique quasiment infinie à laquelle s’ajoute un facteur parfois imprévisible, la météo. Un sujet passionnant à lui tout seul qui requiert de la stratégie et de la tactique.»

Lorsqu’il bénéficie du programme Jeunes espoirs, jeunes talents de la BCV, Erwan navigue sur un 420 en double, puis, l’année suivante, sur un Laser en solitaire, qui sont tous deux des dériveurs. En 2019, il participe au championnat d’Europe senior de Laser à Porto, au Portugal, qui lui laisse de beaux souvenirs, notamment une victoire sur une course et une super vitesse (le championnat est composé de deux courses par jour pour une durée de cinq à sept jours suivant la météo). La même année, il régate sur le championnat du monde senior de Laser en mer du Japon à Sakaiminato. «Malgré la déception de terminer si proche du podium (4e), à seulement deux petits points, je garde de très bons souvenirs de cette expérience.»

Après le gymnase, il rejoint un centre d’entraînement à la régate (le CER) à Genève. «J’ai navigué en équipage sur des bateaux à foil (69F), en catamaran (M2 & D35) ou des quillards en Class40. J’ai aussi travaillé pour le même centre d’entraînement en tant que préparateur technique. J’ai passé un diplôme de skipper professionnel (Yachtmaster Offshore) et obtenu quelques certificats en météo. Depuis 2022, je suis pleinement investi dans un bachelor en management du sport à la Sports Management School de Lausanne basée à la MSI. J’avais découvert le monde de sport en tant que sportif et durant mon bachelor, je l’ai découvert en tant que manager.»

À l’heure actuelle, à bientôt 25 ans, Erwan effectue son stage de fin de bachelor au sein de l’équipe de course au large d’Alan Roura. «J’envisage mon futur en mer et souhaite monter mon projet de course au large. Je rêve de grandes courses océaniques telles que The Ocean Race ou le Vendée Globe.»

Et les parents, dans tout ça?

 «Avant mes 18 ans et mon permis de conduire, mes parents ont été fortement mis à contribution pour les déplacements et le transport des bateaux, même si les clubs organisent des rotations. En 2014, ma famille m’a suivi sur toutes mes régates. La vie de famille était organisée au cordeau selon mon agenda de compétitions. Mes sœurs ont beaucoup entendu parler de voile et m’ont beaucoup soutenu.»

Sasha Luedin, danse (soutien 2022-2025), fille de Nicolas Luedin, Private Banking Riviera

Sasha Luedin a aujourd’hui 16 ans. Étudiante au gymnase Auguste Piccard en section Danse-études et avec les options italien et histoire de l’art depuis 2023, elle pratique la danse depuis l’âge de 4 ans. Quatre ans plus tard, elle rejoint la Danse Académie de Vevey dirigée par Florence Faure, puis, dès 10 ans, décide de poursuivre dans la filière cantonale danse-études.

Sasha s’émancipe plus particulièrement en danse contemporaine et gagne la médaille d’or dans sa catégorie au concours international Tanzolymp de Berlin en février 2025. À côté de sa formation à Vevey, elle participe à divers stages d’été, notamment au Pôle national supérieur de danse Rosella Hightower à Cannes/Mougins ou à Alicante avec le Russian Masters Ballet. Elle ambitionne de se faire auditionner dans plusieurs écoles internationales pour pouvoir poursuivre sa passion à la fin de son gymnase. L’année prochaine, elle a déjà prévu de participer au Youth American Grand Prix (YAGP) qui se déroulera à Paris, en danse contemporaine.

Et les parents, dans tout ça?

Dans le cas de Sasha, ses parents restent ses principaux soutiens. «Obtenir une bourse n’est d’ailleurs pas anodin», précise Nicolas Luedin, le papa, au Private Banking de la Riviera, «car entre les cours, l’équipement, les inscriptions diverses et les concours, la facture annuelle monte vite. Nous sommes à ce propos très reconnaissants à la BCV pour ce soutien». Quant à l’organisation familiale, «il faut composer avec ses horaires et obligations, mais tant qu’elle est heureuse avec ce programme, nous la soutenons à 100%».

Anna Olesen, golf (soutien 2022-2025), fille de Nikolej Olesen, Private Banking Key Account

À l’heure de publier ces lignes, Anna Olesen sera sur le green du championnat du Léman, un des principaux tournois de golf amateurs de la région, ou aura tout juste terminé son parcours. À 18 ans, elle compte déjà un beau palmarès dans ce sport, qu’elle a commencé à l’âge de 7 ans, poussée par l’engouement familial qui menait son père et son grand-père sur les «18 trous». Quatre ans plus tard, elle se lance dans la compétition et gagne rapidement des tournois régionaux et nationaux dans les catégories U12 et U14. «Je suis très ambitieuse et très compétitrice!» Un cri qui vient du cœur et qui la mène tambour battant à arpenter les terrains de golf et enchaîner plusieurs victoires, en U16, U18 et en amateur. Elle a intégré les cadres régionaux, puis nationaux de Swissgolf, ainsi que le classement amateur mondial en 2023, grâce à une victoire dans un tournoi au Danemark, où elle a atteint le 649e rang. En 2024, elle a notamment joué le Annika Invitational, tournoi qui réunit les 60 meilleures joueuses européennes en U18 de la saison précédente. La même année, elle a également participé aux internationaux de France et du Danemark.

 «Aujourd’hui, j’étudie à l’Université de West Georgia aux États-Unis. Grâce au golf, j’ai obtenu une bourse d’études et j’ai intégré l’équipe de l’université, qui joue en D1 NCAA [la division 1 est le plus haut niveau de sport universitaire de la National Collegiate Athletic Association aux États-Unis, ndlr]».

«À la fois physique et mentale, la pratique du golf est un pilier indispensable pour mon équilibre», déclare Anna, «c’est d’ailleurs d’autant plus difficile quand mon jeu n’est pas aussi bon que je le voudrais. Quand je suis au top de ma forme et que tout semble facile, j’éprouve beaucoup de satisfaction.»

Et les parents dans tout ça?

«Mon père m’accompagne à un maximum de tournois en Suisse ou à l’étranger. Cela a un impact important, puisque toutes nos vacances sont rythmées par notre calendrier de tournois, car ma petite sœur fait aussi du golf en compétition.

Le soutien de la BCV ainsi que celui de la Fondation d’aide aux sportifs vaudois sont précieux pour boucler la saison, mais mon père couvre également une part conséquente des frais.»

Séline Rivaroli, tennis (soutien 2019-2022), fille de Marilena Anzalone, Clientèle privée La Tour-de-Peilz

Séline fêtera ses 19 ans en septembre 2025. Elle commence le tennis à l’âge de 4 ans, à Montreux. Très vite, ce sport vire en passion et, dès 12 ans, elle participe à ses premières compétitions, atteignant le niveau R3 (régional, joueuses classées entre le 285e et le 554e rang) deux ans plus tard. Elle participe plusieurs fois aux championnats vaudois et suisses, atteignant les demi-finales de ces derniers en interclubs juniors en octobre 2020 avec le club veveysan de tennis. En août 2021, elle a la chance d’intégrer l’académie Wawrinka, où elle peut s’entraîner jusqu’à quatre heures par jour. «Une opportunité incroyable! J’ai suivi un programme d’école à distance – le CNED, formation que je continue actuellement – qui m’a permis de concilier sport et études tout en maintenant un haut niveau d’engagement dans les deux domaines, avec beaucoup de discipline et un fort engagement personnel. Malheureusement, peu après le début de cette nouvelle expérience, on m’a diagnostiqué une dysplasie de hanche bilatérale, ce qui a mis un terme prématuré à mon parcours en tennis de compétition. Aujourd’hui, je continue à pratiquer le tennis avec passion, malgré les douleurs, en m’entraînant deux fois par semaine. Je joue également en interclubs avec Montreux en première ligue.»

«Apprendre que je devais renoncer à une carrière dans le tennis à cause d’un souci physique a été un choc émotionnel difficile à surmonter. Le tennis faisait partie de mon quotidien. J’ai dû repenser mes projets d’avenir et apprendre à accepter une nouvelle réalité. Ce processus m’a fait grandir et m’a appris à trouver un équilibre entre passion et santé. Je me suis alors dirigée dans le domaine de la psychologie. Je commence l’Université à la rentrée 2025. Aujourd’hui, je continue à jouer par plaisir, tout en respectant mes limites physiques, et je reste ouverte à de nouveaux projets liés au sport.»

Et les parents, dans tout ça?

«Mes parents ont toujours été à mes côtés, dès mes premiers cours de tennis jusqu’à mes années à l’académie. Ils ont organisé leur quotidien autour de mes entraînements et de mes tournois, m’ont accompagnée sur les routes, soutenue dans les moments de doute comme lors des résultats. Leur engagement a été fondamental dans mon parcours et je leur en suis profondément reconnaissante.»

Gauthier Verhulst, voile (soutien 2016-2019), fils d’Isabelle Beriaux, Analyse Trade Finance

À 23 ans, Gauthier Verhulst est un jeune homme résolu. «Sportivement, mon objectif est clair: progresser encore sur le circuit international, viser les meilleures performances possibles aux championnats majeurs avant les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles. J’aimerais augmenter mon niveau, accéder à des cadres plus hauts de l’équipe suisse et atteindre un top 8 aux JO de 2028.» Et cela, il le fait en parallèle de ses études de médecine à l’UNIL, qu’il effectue à temps partiel (une année répartie sur deux ans), avec l’objectif d’obtenir son bachelor avant les JO.

Tout a commencé grâce à ses parents. «J’ai grandi avec des parents passionnés par la voile qui naviguaient beaucoup en mer du Nord, sur de gros bateaux, et très tôt, j’ai commencé la voile en dériveur, vers l’âge de 5 ans.» Il va naviguer sur les Optimist (entre 8 et 13 ans), puis passe en ILCA4 (petite voile laser), ILCA6 (voile moyenne) et, depuis 2016, en ILCA7, qui est la classe olympique pour les hommes. Il a aussi navigué certaines régates en catamaran, notamment en 2017 où il a obtenu le titre de vice-champion du monde en double sur Nacra15. Il participe ensuite à plusieurs coupes et championnats internationaux et devient champion suisse en 2020 en ILCA7. En 2021, il gagne la médaille de bronze au championnat d’Europe U21 en ILCA7. L’année passée, il a frôlé la qualification pour les JO 2024 à une petite place.

«Ce sport m’a beaucoup appris: la gestion du stress, la concentration, l’adaptabilité, l’endurance mentale et physique. Dans ma pratique sportive, je recherche la progression, la performance, et le plaisir de faire de la compétition à haut niveau. Il y a aussi une vraie quête de maîtrise. Chaque course est un nouveau puzzle stratégique en fonction du plan d’eau, de la météo et de mon état physique, notamment.»

Et les parents, dans tout ça?

Mes parents ont joué un rôle essentiel. Leur soutien logistique, financier et moral a été constant: transports, planification des saisons, accompagnement sur les régates… La voile étant un sport exigeant en déplacements, cela a parfois demandé des sacrifices familiaux, mais toujours dans un esprit positif. Aujourd’hui, je suis indépendant quand je pars en compétition et j’arrive à financer mes saisons grâce, par exemple, à l’Aide sportive suisse, la fédération Swiss Sailing Team, l’armée – eh oui, j’ai eu la chance de faire l’armée avec les sportifs d’élite –, Vaud Générations Champions et mes différents sponsors, mais mes parents aident encore beaucoup pour la logistique.»

Martin Verhulst, voile (soutien 2019-2022), fils d’Isabelle Beriaux, Analyse Trade Finance

Cent-cinquante. C’est le nombre de jours que Martin passe sur l’eau chaque année. Depuis 2019, il navigue uniquement sur un dériveur de type ILCA (anciennement appelé LASER) et est passé en ILCA7 pour commencer une préparation olympique. Tout comme son frère Gauthier, il a débuté sur un Optimist et a commencé la compétition avec l’école de voile de son club à Pully, poussé par l’engouement parental. «L’ambiance du club pendant les camps ou à l’école de voile a largement contribué à ma motivation car j’avais un bon groupe d’amis et on était très motivés à se retrouver pour s’entraîner et progresser ensemble avec un super esprit d’équipe.»

Aujourd’hui, il est Cadre C dans l’équipe Elite de la fédération Swiss Sailing Team et affiche un beau palmarès: deux fois champion suisse en ILCA6 – la première fois à 15 ans seulement –, 4e au championnat d’Europe Juniors (U19) en ILCA6 sur 217 navigateurs et 4e au championnat du monde Juniors (U19) en ILCA 6 sur 265 navigateurs. Il a participé à de nombreux championnats et coupes (Europe et Monde) tout autour de la planète.

En parallèle, à 21 ans, Martin suit une formation de physiothérapeute à Loèche-les-Bains, dans un programme «sport-art-étude» (SAE). «C’est la seule école de physio qui propose des aménagements pour les sportifs. L’idée est de pratiquer, à terme, l’ostéopathie». Il profitera aussi du programme de l’armée suisse pour les sportifs d’élite l’an prochain. Côté sport, Martin se prépare pour le championnat d’Europe en Suède qui aura lieu début août. À plus long terme, il vise les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles.

Et les parents, dans tout ça?

«Notre organisation familiale a toujours globalement tourné autour de la voile. Nos parents nous ont presque toujours accompagnés, mon frère et moi, sur les entraînements et les régates, jusqu’à ce que nous atteignions l’âge du permis. Mon père est responsable junior de l’Association des clubs de voile lémaniques (ACVL) et soutient beaucoup les juniors de la région, et ma mère est présidente du club nautique de Pully. Et ils emmènent encore nos bateaux sur nos lieux d’entraînements et de régates.»

Nicolas Portmann, escrime (soutien 2019-2022), fils de Yuko Portmann, Trade Finance

Nicolas Portmann a pratiqué l’escrime au Cercle des armes de Lausanne jusqu’à fin 2023. Durant sa carrière sportive, il a notamment été au championnat du monde 2022 au Caire et a fait partie du circuit du monde entre 2019 et 2022. Il a participé au championnat d’Europe 2019 à Porec en Croatie et à la coupe du monde de Berne en 2022.