Engagement

BCV Solidarité: retour sur un programme novateur

En 2023, vous avez soutenu un projet porté par la Fondation Surgir et le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée. But: prévenir les violences faites aux femmes. Où en est-on?
| Par Camille Andres pour la BCV, Marisa Scaramuzzino, BCV
 

Renforcer les capacités des jeunes filles guinéennes à se mobiliser et à prévenir les violences faites aux femmes, tel est l’objectif du projet Safe Space. Regardez la vidéo

Renforcer les capacités des jeunes filles guinéennes à se mobiliser et à prévenir les violences faites aux femmes, tel est l’objectif du projet Safe Space porté par la Fondation Surgir et le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée et soutenu en 2023 par la BCV, dans le cadre de BCV Solidarité.

Safe Space? Un projet qui vise la mise en place de lieux sécurisés pour accueillir les victimes, les soutenir en les accompagnant vers les services de protection appropriés et créer des espaces de dialogue. Mais ce n’est pas tout. Ces mêmes structures mènent un travail de prévention et de sensibilisation dans toutes les régions où elles sont actives. Ce ne sont ainsi pas moins de 994 femmes et jeunes filles qui ont été accueillies dans les 34 lieux Safe space en 12 mois dans toute la Guinée.

Ces lieux constituent de précieux refuges pour accueillir les victimes de violences. Leur création, un véritable pari, s’est inscrite dans un projet «pionnier», mais qui «a très bien fonctionné», se réjouit Hélène Delomez, directrice de la Fondation Surgir.

Près de mille femmes et jeunes filles ont été accueillies dans les 34 lieux Safe space en un an dans toute la Guinée.

«Bien sûr, il reste des blocages. Mais cette initiative a permis d’ouvrir la discussion et a ôté l’idée que les violences envers les femmes ne concernent que ces dernières».

Masculinité positive

Autre innovation: le second volet du projet a ouvert une discussion avec les hommes, là où d’habitude l’attention est focalisée sur les victimes. «Or sans parler avec les auteurs de violences, les effets de l’aide sont limités», remarque la directrice.

De jeunes hommes ont donc été formés à la prévention contre les violences. Au cours d’une importante campagne, ils ont pu échanger au sein de nombreuses communautés sur le rôle des hommes dans ce sujet. «Bien sûr, il reste des blocages. Mais cette initiative a permis d’ouvrir la discussion et a ôté l’idée que les violences envers les femmes ne concernent que ces dernières».

Cinq vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux et la télévision publique guinéenne, ont complété cette action. L’ensemble de l’initiative a ouvert des questionnements «y compris chez nous», s’enthousiasme Hélène Delomez. Surgir a ainsi décidé de lancer un programme de réflexion sur les masculinités en Suisse. «L’identité masculine reste un impensé et rares sont les espaces pour en parler». Une recherche a été lancée avec l’Université de Lausanne, un kit de sensibilisation sur les questions élaborées. Au cours de cette année, la conversation devrait démarrer!

Pour en savoir plus: site de la Fondation Surgir