«D’abord on rigole, ensuite on fait des points»

Le bowling et vous, c’est une longue histoire?

Elle a commencé à la fin des années 1990, à la faveur d’une sortie entre amis qui m’a donné le goût des pistes huilées.

Comment êtes-vous arrivé à la tête de la section Bowling?

Le bowling que je fréquentais organisait un championnat inter-entreprises auquel je souhaitais participer. C’est là que j’ai eu l’idée de monter une équipe BCV. Je me suis alors tourné vers l’ASBCV, où cette discipline brillait par son absence. Cela a été le début de l’aventure: en 2000, j’ai créé la section Bowling, dont je suis toujours responsable aujourd’hui. Pour l’anecdote, nous n’avons finalement pas participé à ce championnat et j’ai découvert bien plus tard, dans les archives de l’Association, qu’une section Bowling avait déjà existé au début des années 1980.

De quelle manière expliqueriez-vous une partie de bowling à un novice?

Une partie se joue en dix frames ou manches, l’objectif étant de faire tomber le plus de quilles possible. Chaque joueur ou joueuse dispose de deux tentatives par frame pour descendre les dix quilles. Si on y arrive à la première tentative, il s’agit d’un strike et on passe au frame suivant.

Si le solde de quilles tombe à la seconde tentative, on parle alors de spare. Si au dixième et dernier frame, on fait un strike ou un spare, on a droit à des tirs supplémentaires. À la fin de la partie, on compte les points. Le maximum est de 300 points, ce qui représente douze strikes d’affilée. Autant dire que c’est assez rare, même les professionnels n’y parviennent qu’une ou deux fois par année.

À quel rythme vous réunissez-vous?

Nous nous retrouvons une fois par mois, hors vacances scolaires. Tout le monde est bienvenu, que ce soit pour améliorer son palmarès individuel ou pour tenter de remporter le Challenge Bowling. Il s’agit d’un championnat annuel, que j’ai mis sur pied dès 2004, et bien entendu ouvert à qui a envie de nous rejoindre. Le concept est simple: neuf soirées par année civile et trois parties par soirée. En fin d’année, on comptabilise les points des 18 meilleures parties de chaque participant ou participante. La personne qui obtient le plus de points gagne le trophée pour une année et voit son nom inscrit dessus. Il est ensuite remis en jeu l’année suivante. 

Cela ne favorise-t-il pas les joueurs chevronnés?

Non, car afin de laisser une chance à tous et à toutes, j’applique un système de handicap, un peu comme au golf, pour tenir compte des différents niveaux. Il est vrai toutefois que pour avoir des chances de gagner le trophée, il faut faire preuve d’une certaine assiduité.

Participez-vous à des tournois?

Notre unique expérience hors BCV (un tournoi organisé par le Bowling de Vidy) ne nous a pas convaincus et nous n’avons pas réitéré l’expérience. Nous n’y avons pas retrouvé l’état d’esprit qui prévaut dans la section, à savoir le plaisir d’abord. En revanche, j’ai organisé à sept ou huit reprises le BCV Bowling Masters, ouvert à tous les collaborateurs et collaboratrices de la Banque, afin de donner envie aux gens de nous rejoindre. Ce tournoi interne se déroule sur deux soirées, espacées d’une semaine. Les huit meilleures équipes du premier round sont qualifiées et s’affrontent le deuxième soir en mode play-off.

La dernière édition a eu lieu en 2019. Un tel événement, avec en moyenne 80 participants par édition, demande passablement d’organisation et de logistique, raison pour laquelle je n’en propose pas plus fréquemment.

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à se lancer?

De venir essayer, bien sûr! Pour connaître notre calendrier, il suffit de se rendre sur le site de l’ASBCV (voir encadrés ci-dessous). Le bowling est un sport accessible à tout un chacun, qui s’adresse à toutes les générations. Il ne requiert ni matériel ni condition physique particulière. Les seuls prérequis sont de savoir marcher, lancer et viser. Lors des soirées, il y a toujours des membres qui savent jouer et qui donnent volontiers des conseils pour aider les débutants à progresser. Il faut juste avoir l’envie d’y investir un peu de temps puisque, comme pour tous les sports, on s’améliore en pratiquant. Et je ne me lasserai pas de le répéter: l’idée, c’est vraiment de passer un bon moment, sans prise de tête.