Dossier

Une cuisine locale et créative au menu des restaurants BCV

Le ’94 au CAB et la Véranda à Saint-François permettent aux collaborateurs et aux collaboratrices de la Banque de manger sous le signe de la proximité. Proximité physique et dans l'assiette. Les deux restaurants sont gérés par des équipes nouvelles évoluant dans un ameublement neuf. Faites leur connaissance.
| Par Anne Gaudard, BCV

Au tour de la Véranda d’évoluer. Après le ’94 en 2024, le restaurant de Saint-François propose un mobilier plus adapté. Et ce n’est pas terminé puisqu’il va continuer d’évoluer ces prochains mois. Cette nouvelle dynamique reflète en fait d’autres changements. Les deux «cantines» de la BCV sont gérées par de nouveaux responsables. Ce qui implique des évolutions aussi dans les assiettes. Que ce soit pour un café, un petit-déj’ ou un repas de midi, «nous voulons que les collaborateurs et les collaboratrices de la BCV puissent passer un agréable moment dans ces lieux». Un message repris en chœur tant par Maxime Geinoz et Patricia Esteves, depuis un an à la Véranda, que par Quentin Mugnier, depuis juillet 2024 au ’94.

Même entreprise gérante

Autre point commun, les deux restaurants de la BCV sont gérés par la même entreprise, Novae. Et ceci depuis l’an passé. «L’entreprise qui gérait déjà la Véranda a remporté l’appel d’offres du ’94. Il y a une certaine cohérence dans cette décision», rappelle Rebecca de Léon, responsable des Services généraux à la Banque. Mais le contexte dans lequel évoluent ces deux restaurants diffère fondamentalement. Aux environs du CAB, les cafés et autres points de ravitaillement extérieurs ne sont pas légion. À Saint-François, au contraire, les possibilités abondent. Quant aux régions et leurs agences, elles évoluent dans leur environnement urbain. Leurs collaborateurs et leurs collaboratrices ont ainsi la possibilité de trouver de quoi répondre à leurs attentes dans des kiosques, des supermarchés et autres restaurants à proximité.

L'équipe du '94 entoure Quentin Mugnier, le gérant.

Volume différent

«La direction générale tient à ce que les collaboratrices et les collaborateurs des deux plus grands sites puissent avoir le choix de prendre leur repas dans un restaurant d’entreprise», souligne Rebecca de Léon en rappelant que la Banque soutient le principe d’une politique de prix abordable. À Prilly, le ’94 sert 350 repas en moyenne quotidiennement aux 900 collaborateurs et collaboratrices qui travaillent dans le bâtiment. L’équipe bénéficie d’une infrastructure professionnelle permettant de proposer, chaque midi, trois menus chauds différents, sans compter les buffets de crudités. À noter que le tunnel de lavage a été mis à jour récemment, engendrant le déplacement de la zone bancomat au CAB.

Au cœur de Lausanne, en revanche, «la cuisine ne comprend pas de ventilation ni d’extracteur de graisse, ce qui rend impossible, par exemple, la cuisson de steaks ou de frites», poursuit la responsable. Cela dit, le chef propose tous les jours deux menus, sans oublier les salades et autres sandwiches. De quoi aiguiser sa créativité. La Véranda sert en moyenne 45 repas par jour pour les 750 personnes ayant leur bureau dans les bâtiments du siège de la Banque.

Offre en évolution

Rebecca de Léon salue la charte de Novae. «Nos cuisiniers travaillent avec des produits locaux, traçables, limitent le gaspillage au maximum». Elle convient qu’un restaurant comme la Véranda avec ses défis opérationnels est un tremplin pour le personnel de Novae. Un joli tremplin. Elle se félicite de la créativité et de l’engagement de l’équipe actuelle. Et de citer, à titre d’exemple, la diversité de l’offre végétarienne ou l’élargissement des propositions pour le petit-déjeuner. Afin de mieux le faire savoir, elle diversifie également la communication autour des menus et des animations, disponibles désormais sur portable, Instagram ou par newsletter. «Les personnes peuvent ainsi anticiper leur venue à la Véranda en début de semaine et s’organiser».

Difficile, bien sûr, de répondre aux attentes de tout le monde. Il n’empêche: «Maxime est ouvert à toutes les suggestions, il aime échanger avec la clientèle, adapter les portions à toutes les faims». Et d’ajouter: «n’hésitez pas à redemander de la garniture!» Diversifier l’offre passe également par l’organisation de journées spéciales, thématiques (lire ci-dessous).

Chaque jour, Maxime Geinoz propose deux plats à la Véranda. Une offre diversifiée qui peut être dégustée sur place ou à l'emporter.

Flexibilité et accueil, les maîtres mots du réagencement de la Véranda.

Mobilier plus flexible

L’assiette ne fait cependant pas tout. L’atmosphère importe aussi. «Nous avons changé les tables et certains sièges afin de flexibiliser l’utilisation de la Véranda pour celles et ceux qui viennent en groupe ou, au contraire, seuls», explique Rebecca de Léon, qui tient également à proposer dans un proche avenir davantage de places assises. Elles devraient passer de 50 à 70 en 2026. Elle le sait, le plus gros concurrent de la Véranda – outre le supermarché voisin – c’est la météo. Le restaurant ne dispose pas de terrasse… Un jour bien ensoleillé rime avec baisse de la fréquentation. Au contraire, une pluie battante met particulièrement à l’honneur la cuisine de Maxime Geinoz et l’accueil de Patricia Esteves. Cela dit, et il n'est pas inutile de le rappeler, les repas sont également disponibles à l’emporter. Vous pouvez donc très bien les déguster sur un banc, dans le parc voisin, par exemple.

À votre écoute

La responsable espère que ces changements auront autant d’influence qu’ils en ont eu au CAB. Depuis un an, a-t-elle constaté, «le nombre de repas servis a progressé de 30%». À la Véranda, «il suffirait, plaide-t-elle, que chaque collaborateur et chaque collaboratrice y mange deux fois par mois pour que les objectifs soient atteints». Elle rappelle par ailleurs qu’à Saint-François, comme au CAB, des services peuvent être organisés dans les étages pour des apéros, pour des séances accompagnées d’un repas. L’équipe est à votre disposition. Et un sondage vient d’être lancé pour mieux répondre encore à vos attentes que ce soit dans votre assiette ou pour l’ambiance.

Bon appétit!

Le saviez-vous?

 

«Notre rôle, c’est de proposer un bon moment aux personnes de Saint-François.»

Maxime Geinoz et Patricia Esteves – gérants La Véranda, Saint-François

Ils ne se connaissaient pas avant de se retrouver à la BCV. Peu importe. Leurs propos se complètent comme ceux de vieux compères. Maxime Geinoz et Patricia Esteves s’amusent de constater qu’en fait ils ne se croisent que peu au cours de la journée. Chacun ses tâches. Chacun son espace. «Nous nous partageons naturellement les rôles au cours de la journée, nous communiquons bien», constatent-ils en chœur. Le temps d’une interview, ils s’asseyent côte à côte. L’œil soucieux de ne pas faire attendre un client ou une cliente. En fait, ils se sont rencontrés au CAB où ils ont côtoyé l’équipe de Quentin Mugnier, du ‘94, le temps d’apprivoiser l’environnement BCV. Mais les deux restaurants n’ont rien à voir. D’ailleurs, leur équipe à eux, c’est eux deux.

Patricia Esteves travaille depuis des années pour Novae. Elle a notamment ouvert le restaurant du Rolex Center de l’EPFL. Maxime Geinoz, lui, fait ses premiers pas dans la restauration collective. Il a longtemps travaillé dans la région bâloise. Il a aussi servi différents types de tables, des restaurants pop-up au Montreux Jazz en passant par des tables renommées. «Je suis un cuisinier dans tous ses états», sourit ce chaleureux natif de La Brévine (NE), qui a récemment posé ses valises sur la Côte vaudoise.

Créativité au menu

Il apprivoise depuis un an la Véranda et ses spécificités. «Un défi qui exige beaucoup de créativité», relève-t-il en soulignant que ce qu’il cuisine ne doit pas se sentir dans le hall de l’agence de Saint-François, qu’il ne peut procéder à une cuisson minute, qu’il doit satisfaire tout le monde en deux plats. «C’est complexe, mais stimulant. J’apprends à travailler différemment, à optimiser tous les produits dont je dispose, à simplifier ma cuisine sans transiger sur la qualité. J’aime travailler de manière durable et éthique.»

Fins observateurs, les deux collègues ont tôt repéré qui aimait les légumes, qui préférait un café serré. «Les clients et les clientes du matin ne sont pas les mêmes que ceux de midi». En revanche, la clientèle est souvent fidèle. «Parfois, je vois un groupe arriver, ils sont trois au lieu de quatre, et je me dis: j’espère que le quatrième n’est pas malade», raconte Patricia Esteves. Elle poursuit: «une personne m’a dit un jour: je viens pour vous, car mon café, je pourrais le boire au bureau». Un marqueur de ce que doit offrir un restaurant d’entreprise comme la Véranda. Une proximité qui fait la différence, sans être envahissante.

Échanges et spontanéité

L’offre ne joue pas les comparses. Elle est cruciale. Alors, ils testent. Certaines nouveautés rencontrent un beau succès, comme les œufs brouillés le matin, souligne Patricia Esteves. Côté menu, «je regarde beaucoup la météo», plaisante Maxime Geinoz. Il apprécie de pouvoir compter sur de bons produits, des produits de saison. «Une fois par mois, nous préparons une animation.» Il est alors question des incontournables chasse, Noël et autre Pâques. Mais aussi des produits auxquels il est attaché. L’exemple le plus naturel pour ce fils de fromager? Un beau plateau de fromages d’ici. Plus globalement, «j’aime mettre en avant la cuisine du monde entier avec des produits locaux. Il cite la cuisine moyen-orientale qu’il apprécie particulièrement». Et difficile de le cacher, il adore l’exercice du végétarien. Son style? La spontanéité, lance-t-il dans la même veine. Et d’en appeler à toutes les suggestions, toutes les idées. «J’aime échanger, partager.»

Son plat préféré? Pas question de trancher tant il en a. Il en lâche un, quand même… «une bonne fondue». Et pas besoin d’ajouter le slogan. Car tant pour Maxime que pour Patricia, c’est une évidence: «notre rôle, c’est de proposer un bon moment aux personnes qui travaillent ou passent à Saint-François».

«Une cuisine de bon sens, c’est ce que j’aime.»

Quentin Mugnier – gérant Le ’94, CAB

Le service vient de finir. La dizaine d’employés et d’employées fait le tour des tables pour récolter les derniers verres, nettoie les fourneaux. Quentin Mugnier s’échappe de la cuisine. Le repas s’est bien passé. Il est là depuis 6 heures du matin et la journée n’est pas encore finie. Il doit penser aux jours suivants. Aux menus à venir. Trois par jour, un à base de viande, un à base de poisson et un végétarien. «J’ai compté, s’amuse-t-il, je compose 750 menus par an, juste pour l’offre chaude du self-service». À cela s’ajoutent: les buffets froids, l’offre de snack, les cocktails et autres apéros ou encore les banquets. Le défi? «Jongler entre cuisine exotique et classique pour une clientèle exigeante», qu’il apprend encore à découvrir avec plaisir.

Beaux choix

La cuisine, c’est sa vie. Formation de cuisinier à 20 ans. École hôtelière de Thonon-les-Bains. Puis les tables d’ici et d’ailleurs, avant de bifurquer pour la restauration collective il y a sept ans. Et de découvrir le CAB en juillet 2024. D’ailleurs, c’est son premier poste en tant que gérant. Le contrat pour la tenue du restaurant est clair. Il dispose au sein de Novae d’une palette de produits étendue en qualité, mais pas géographiquement, puisque très orientée production locale. «Novae réalise un gros travail dans le choix des fournisseurs et leur suivi.» Une évidence, même pour un cuisinier qui a longtemps posé ses couteaux dans des palaces. «C’est une cuisine de bon sens, c’est ce que j’aime.»

Au-delà du quotidien, il apprécie aussi de pouvoir faire venir des producteurs, d’organiser des animations pour la clientèle. Avec un guide: la saisonnalité. Ainsi, a-t-il décliné la pomme dans tous les plats. Il a repris une habitude déjà testée: la fondue chinoise. Il s’est par ailleurs lancé dans une déclinaison de saveurs sous le format de plats à partager et savoureusement appelés, les poêlées du chef. Conditions pour ces spécificités: être au moins quatre et réserver 72 heures à l’avance.

90 min chrono

La gestion d’un restaurant comme Le ’94 le satisfait. «Tout se joue sur 1,5 heure», c’est grisant. «Cela me permet de montrer ce que je sais faire, mais je ne pourrais pas le faire sans mon équipe, sans mes collègues je ne suis personne». Idem pour la clientèle. «Je suis très à l’écoute.»

Et à la question qu’il ne faut pas poser à un cuisinier, il répond quand même. «Mon plat préféré? Il y en a trop. Mais ce qui m’a fait aimer la cuisine, c’est la cuisine asiatique.» En revanche, aucune hésitation sur le produit… c’est l’aubergine. Sous toutes ses formes.