Interview

Quand smile se décline pour maximiser la qualité de service

Depuis 2015, la Banque vise à améliorer de manière continue la satisfaction de sa clientèle et tient à se différencier par sa qualité de service au travers de son programme smile. Dans ce cadre, les divisions du front traitant avec les personnes physiques se sont penchées sur les fondements de leur accueil et ont formalisé des standards spécifiques complémentaires. Découverte.
| Par Brigitte Demierre Prikhodkine, BCV

«smile», c’est viser l’excellence dans l’interaction humaine, les comportements et l’exécution opérationnelle. Dans ce cadre, tous les collaborateurs et toutes les collaboratrices de la BCV suivent une journée de formation à l’École hôtelière de Lausanne (EHL). Cette journée est l’occasion de prendre conscience de l’importance de la thématique pour la BCV et également d’acquérir les meilleures pratiques en matière d’accueil et de contact avec la clientèle. Ces éléments sont ensuite travaillés périodiquement au sein des différents métiers de la Banque. Avec quels résultats? Convergences vous présente régulièrement des exemples probants.

Avec quelque 700 000 interactions annuelles, la satisfaction de sa clientèle physique est un axe majeur du programme smile pour la Banque. Les divisions de front concernées, Retail (DIRE) et Private Banking (DPB), se sont donc penchées sur la question de l’accueil de leur clientèle: comment mettre en pratique, précisément et selon des critères spécifiques liés à leur activité, les préceptes du classeur smile sur la qualité de service? C’est en substance ce à quoi les équipes ont répondu en décortiquant l’accueil de la clientèle dès ses premiers pas dans l’agence et à chaque interaction, en formalisant, pour chacune de ces étapes, la bonne attitude à adopter.

«Standard de qualité DPB des entretiens en clientèle»

À l’occasion de la récente publication du standard d’accueil DPB, Samira Brik, responsable de projets à l’État-major de cette division, revient sur la genèse de ce projet. «Le concept d’un standard d’accueil n’était pas nouveau, puisque la DIRE avait déjà mis en place ses propres règles. Dans le cadre de la stratégie Diablerets (la stratégie métier de la DPB pour la période 2024-2028), la nécessité de pouvoir répondre aux exigences de qualité propres à notre division s’est vite imposée comme une évidence. En complément des standards d’accueil de smile, il nous a semblé primordial d’entrer dans les détails de notre prise en charge de la clientèle et d’ancrer la qualité de service au niveau opérationnel. L’application de standards lors des interactions avec la clientèle, sous la forme d’un guide servant de fil conducteur, est une initiative récente à la DPB émanant de notre chef de division. Nous pourrons en analyser les résultats à partir de l’année prochaine et adapter nos standards selon les retours de nos enquêtes de satisfaction ».

Buts visés par la DPB
  • Être la 1ère banque privée de proximité du canton
  • Créer une expérience clientèle personnalisée
  • Instaurer un cadre propice aux échanges
  • Assurer l’homogénéité de l’accueil
  • Satisfaire et fidéliser la clientèle par une amélioration constante de la prise en charge

 

«Accueil imbattable, le standard d’accueil du réseau»

Côté DIRE, au vu du nombre d’interactions avec la clientèle par année, il était primordial que cette division mette la qualité de service et d’accueil au cœur de ses préoccupations. «Avec smile et le concept d’accueil imbattable que nous avons mis en place dès 2017, la volonté a été d’appliquer des mesures pour que cet accueil soit standardisé, afin d’atteindre le niveau de qualité voulu, partout et en tout temps, et pour tous les conseillers et les conseillères», précise Corinne Thien-Lock-Sen, responsable du soutien marketing. Plusieurs enquêtes sont menées pour évaluer l’impact de ces mesures. Elles passent par 150 visites de clients mystères par an (faux client qui est là pour analyser l’accueil et le conseil), des bornes de satisfaction à la sortie des agences principales et des enquêtes de satisfaction après un entretien de conseil. «Les résultats démontrent aujourd’hui que la qualité de service BCV est réellement reconnue.» Ces résultats sont présentés chaque mois dans les comités de direction de la DIRE, ce qui permet une réaction rapide et la prise de mesures éventuelles adéquates lorsqu’un indicateur n’est pas bon.

Le «refresh smile» de cette année portera sur des cas concrets à analyser, pour avoir toujours le bon mot dans toute situation.

Deux approches pour un seul but: la satisfaction finale de la clientèle

Si les fondements de l’accueil de la DIRE et de la DPB sont les mêmes, l’approche de ces deux divisions est quelque peu différente, en raison notamment des spécificités de chaque métier.

Florian Conz, conseiller Private Banking Lausanne
Comment accueillez-vous ces nouveaux standards de la DPB?

Les précisions apportées par ce guide sont les bienvenues, car elles permettent de poser sur papier les standards qui sont attendus. Cela a permis de rappeler certaines règles, de se remettre à niveau, car il peut arriver qu’avec la routine du travail, on se relâche. Nous cherchons toujours à nous améliorer, donc les nouvelles propositions et directives nous permettent de rester constants.

Dans quelle mesure les directives DIRE et DPB peuvent-elles être une source d’inspiration pour tout un chacun?

J’ai moi-même travaillé quelques années à la DIRE, donc j’ai appliqué les principes de l’accueil imbattable dans mon travail. J’ai donc gardé les bonnes habitudes que l’on m’a inculquées, c’est un peu comme l’éducation, en somme, et je peux les appliquer désormais avec ma clientèle à la DPB, en les adaptant quelque peu. La relation que nous avons avec notre clientèle est souvent plus personnalisée, et nos rencontres ne se déroulent pas toujours dans nos agences, donc je m’adapte au cadre, à la clientèle et à la relation de confiance que nous avons pu établir.

Virginie Chamot, conseillère clientèle privée à Cheseaux
Quelle est votre perception de ce standard d’accueil imbattable à la DIRE?

L’accueil imbattable permet de fixer un niveau d’exigence commun. Grâce à cela, on garantit à chaque cliente ou chaque client un accueil uniforme de qualité standard, qui représente la Banque, dans tout le réseau, qui couvre 58 points de contact en agence et plus de 200 collaboratrices et collaborateurs au front. Les phrases types sont des exemples, des repères, pour aider les collaborateurs, mais elles peuvent être adaptées au contexte et à la personnalité de chacun. L’objectif n’est pas de standardiser la relation, mais de poser une base homogène, tout en laissant au conseiller ou à la conseillère la liberté d’apporter sa touche personnelle dans l’échange en fonction de la connaissance de son client et de sa personnalité.

Les retours de la clientèle ou l’analyse via le «client mystère» sont-ils meilleurs depuis la mise en place de ce système?

Les retours montrent globalement une homogénéité de l’expérience client et une très bonne qualité d’accueil et de conseil. Quand on analyse les réponses au questionnaire de satisfaction, cela nous permet d’identifier des axes d’amélioration très précis et de conduire des séances de travail sur la thématique. Le «client mystère» relève une plus grande constance dans les gestes d’accueil et les rituels, ce qui conforte l’idée que ce standard a permis d’élever le niveau général quotidien.

 

 

 

 

La question de l’accueil au sein de la BCV n’est pas une nouveauté, puisque la Banque a eu, depuis toujours, à répondre à des clients et des clientes. Les recommandations à ce sujet ont pris plusieurs formes, comme en témoignent d’anciennes affiches que la BCV avait publiées en accompagnement de la formation ad hoc appelée «Chic, un client». Ce qui change avec smile, c’est la prise de conscience générale, au sein de toute la Banque, de l’importance de la qualité de service à tous les niveaux de l’entreprise.