Impulsion

Des idées pour passer ses vacances en Suisse

Pandémie oblige, cet été, les virées au sud de l’Europe ou dans d’autres continents sont teintées d’incertitude. Sans festivals ni concerts, comment déconnecter ? Quelques conseils pour des vacances au top, aux confins des frontières helvétiques.
| Par Camille Andres

Vous venez de recevoir votre carte cadeau «175 ans, ça se vit!». L’occasion de découvrir ou de redécouvrir le canton de Vaud. Pourquoi ne pas profiter de l’été et des vacances qui arrivent, même si les CHF 175 sont valables jusqu’à la fin de l’an prochain?

Alors, envie d’une initiation au parapente dans les Alpes vaudoises, d’un repas à Romainmôtier (photo), de la visite d’une cave en Lavaux, de l'expo Jean-Luc Godard à Nyon, d’une nuit aux Diablerets, de faire découvrir le cheval à vos enfants à Avenches? La liste des plus de 500 prestataires touristiques vaudois participant à l’opération lancée par l’Office du Tourisme du Canton de Vaud satisfera, à n’en pas douter, vos envies. Et soutiendra des acteurs économiques durement touchés par la crise du coronavirus.

Si vous avez déjà sillonné le canton, de Vallorbe au Bouveret et d’Avenches à Nyon, et avez besoin d’ailleurs, voici quelques propositions de balades aux confins de la Suisse.

Le Tessin, l’évasion intense

Pas besoin de présenter ce canton, dont les rives propices à la baignade et les cascades spectaculaires attirent régulièrement YouTubers et, surtout, des centaines de touristes!

Pour éviter la foule, on tente plutôt des randonnées moins connues, qui mènent dans des villages reculés. Ou encore des sentiers au fil des lieux énergétiques que compte la région, qui — le saviez-vous? — est située sur la faille géologique entre Europe et Afrique. Les gorges spectaculaires des rivières tessinoises sont également propices au canyoning, parfait lors des journées caniculaires. Adrénaline garantie!

On se ressource dans les îles de Brissago et leur incroyable jardin botanique ou sur les places de Locarno, qui regorgent d’églises, de glaciers et de pâtissiers extraordinaires… Clin d’œil à Marnin et à ses succulents panettones!

Le vieux pont de pierre près du village Lavertezzo dans la vallée de Verzasca. (Photo: Meinrad Riedo, gettyimages)

L’Hôtel de Ville est le siège du gouvernement de Bâle et du parlement. Situé en plein centre de la vieille ville, il surprend par sa façade rouge et ses peintures murales polychromes. (Photo: Hans Braxmeier de Pixabay)

Pour la culture, rien de mieux qu’une virée à Bâle

La ville rhénane mérite que l’on s’y attarde bien plus qu’un week-end. Pour sa contre-culture notamment: à l’ombre des ruelles bâloises, au parfum de 18e siècle et parsemées de fontaines, se niche une série de cafés alternatifs, fêtards, où l’on aime lézarder, comme l’Unique et sa célèbre fresque rock. Mais à la belle saison, on s’aventure hors des sentiers battus, où fleurissent les terrasses d’été, comme la Sandoase. Les amateurs d’eau ne rateront en aucun cas la descente du Rhin, à effectuer aux heures les plus chaudes de la journée. Détente garantie, mais gare au courant ! Autre bon plan pour fuir la canicule: la fraîcheur et les superbes collections des immenses musées bâlois. Parmi les incontournables? Les sculptures improbables de Jean Tinguely, les œuvres magistrales de Picasso, Mondrian, Monnet, Schiele, Modigliani et bien d’autres, au Kunstmuseum. Et les personnages mélancoliques d’Edward Hopper, à déguster dans l’écrin de verdure de la Fondation Beyeler. Si l’on ose traverser le Rhin, on emprunte un vélo pour découvrir, côté allemand, le génial Vitra Design Museum et ses constructions mythiques (Franck Gehry, Zaha Hadid…) ou, pour les amoureuses et les amoureux de nature, la réserve naturelle de la Petite Camargue Alsacienne, côté français.

Envie d’un séjour 100% nature? Direction le Parc National Suisse

C’est après un petit périple en train que l’on rejoint l’Extrême-Orient suisse. Mais une fois sur place, quel dépaysement! Des étendues minérales, balayées par les vents, ou des forêts bleutées traversées par des torrents, on se croirait tantôt dans l’Ouest canadien ou sur les pas d’Alexandre le Grand, en Asie centrale. Ce qui rend les randonnées exceptionnelles, c’est cette nature intacte: ici, aucune intervention humaine, ni vélo, ni télésiège… Si possible, on réserve une excursion guidée avec un guide expérimenté pour pister l’incroyable faune locale. Attention, le camping est interdit dans le parc. On loge donc à la Chamanna Cluozza, cabane située dans la première vallée du parc (réservation obligatoire), ou à Zernez, porte d’entrée du site. Une aventure qui peut tout à fait se combiner avec un road-trip en Engadine.

Zernez, porte d'entrée du Parc National Suisse. (Photo: Viola de Pixabay)

Le lac de Constance à la frontière de l'Allemagne, de l'Autriche et de la Suisse est constitué de deux parties reliées entre elles, l'Untersee (lac inférieur) et l'Obersee (lac supérieur). Une piste cyclable Bodensee-Radweg fait le tour du lac sur environ 260 km. (Photo: LUM3N de Pixabay)

Le lac de Constance, pour mettre tout le monde d’accord

C’est le coin idéal pour se retrouver entre amis: auberges de jeunesse, campings ou hôtels à la ferme — pour dormir sur la paille! —, les hébergements ne manquent pas. Et les possibilités d’activités non plus, chacun y trouvera son compte. Évidemment, les amateurs de sports aquatiques seront gâtés: le Bodensee offre paddle, voile, kitesurf et baignades à toute heure. Si le mal de mer guette, pas de panique! Paradis des cyclistes, la région de Constance offre une vaste série d’itinéraires, du tour du lac (273 kilomètres!) aux balades dans les régions environnantes. Toutes sont riches de cultures très différentes: Vorarlberg et ses musées traditionnels, Thurgovie aux vergers réputés pour leurs délicieux jus, Constance et la rive occidentale, aux roches volcaniques et aux paysages sauvages… Pour passer d’une rive à l’autre sans se ruiner, on mise sur la Bodensee Carte Plus.

Article paru dans les Newsletters Clientèle privée et Jeunes BCV