Incertitudes autour de la reprise
Restent beaucoup d’incertitudes. Au-delà d’une potentielle nouvelle vague de contamination, elles résident surtout dans le comportement des acteurs économiques. Les ménages dépenseront-ils? Les chefs d’entreprise investiront-ils? Et le monde aura-t-il besoin des produits Made in Vaud? Car, si l’économie vaudoise dépend majoritairement de sa demande intérieure, elle est aussi exposée au commerce international à hauteur de 24%, importations et exportations comprises. C’est moins qu’au niveau national, mais c’est important pour des branches comme les machines, la chimie, l’horlogerie. Les exportations cantonales ont ainsi baissé de 13,5% au premier trimestre.
Et le monde se pose les mêmes questions que les Vaudois. Sur quel scénario de reprise compter? Fernando Martins da Silva, dans la Stratégie d’investissement de la Banque, évoque une reprise en forme de racine carrée pour l’économie mondiale. Soit un fort rebond, logique au vu de la violence du coup d’arrêt de mars, suivi d’une période incertaine dès la fin de l’été qui devrait se prolonger en 2021. L’économie vaudoise devrait suivre la tendance, même si elle pourrait se montrer plus résiliente. Mais toute prévision chiffrée est à prendre avec prudence tant le degré d’incertitude est élevé, précise Jean-Pascal Baechler de l’Observatoire de l’économie vaudoise à la BCV.
L’été sera donc clé. Comme en témoignent de nombreux entrepreneurs à l’instar d’Alexandre Géraud de Debitors Management. Et il le dit pour ses affaires – le recouvrement de créance – mais aussi celles de ses clients.