L’environnement en point de mire
Que ce chemin s’ouvre à Angélique n’est pas un hasard. Elle a en effet suivi un CAS en cours d’emploi au Graduate Intitute, l’Institut des hautes études internationales et du développement, à Genève. Le thème de ce Certificate of Advanced Studies: Environnemental gouvernance and policy making. On y est. Oui, mais «l’intérêt pour l’environnement et le développement durable remonte à plusieurs années, j’ai cependant plus récemment pris conscience de l’ampleur de l’enjeu».
Foin de seuls constats. Son adage, c’est l’action. Elle s’interroge. «Comment agir concrètement?» Sa formation lui avait ouvert les champs du possible en matière de leviers politiques et économiques. La signature de l’Accord de Paris remontait à quelques années déjà, mais peu de mesures concrètes émergeaient. La question était: qu’est-ce qui pouvait faire bouger les États, les entreprises? Une interrogation qui coïncide avec les réflexions de la BCV. Elle saisit l’occasion. Et planche sur la Responsabilité sociale d’entreprise, désormais une des priorités stratégiques de la Banque. Une fois les grandes lignes dévoilées aux collaborateurs, elle est nommée Responsable RSE.
Une réalité au quotidien
Au fait, comment vit-on au quotidien avec un tel titre sur sa carte de visite? Elle éclate de rire. Et en convient. «Ce n’est pas facile, mais à la maison, nous en discutons beaucoup». Il y a des pas plus évidents que d’autres. Surtout si, comme elle, on apprécie la marche en montagne ou les balades à vélo ou que l’on ne craint pas de vivre dans un appartement moins chauffé. Et il y en a d’autres plus difficiles à appliquer au pied de la lettre. Surtout si l’on aime le shopping ou que l’on est passionnée par l’Asie. «Je n’ai pas repris l’avion depuis trois ans. Peut-être que ce sera pour l’an prochain.» Elle avoue avoir ainsi redécouvert la valeur du voyage. Et espère que, collectivement, l’on appréciera les joies du slow travel, la valeur des savoir-faire locaux et l’importance des liens sociaux.
La durabilité, le thème apparaît également en filigrane de plusieurs de ses nombreux intérêts. «À la maison, nous alimentons nos discussions d’articles, d’échanges, de reportages et, ces temps-ci, de reportages historiques pour mieux comprendre comment nous sommes arrivés au monde qui nous entoure.» Et donc comment la société peut évoluer en assurant le maintien d’un environnement vivable tout en conciliant les dimensions économiques et sociales.
«Tout va ensemble, choix politiques, travail, vie quotidienne: pour que nos sociétés s’orientent vers plus de durabilité et de résilience, elles doivent reposer sur une vision de l’avenir et des valeurs partagées». Et de conclure: «la crise du coronavirus nous amène à nous interroger sur la société dans laquelle nous voulons vivre et à prendre conscience de ce qui compte vraiment. Ce peut être un tournant positif pour le développement durable».