Au Lausanne-Sport, la reprise, tout d'abord à huis clos, est une réalité, mais les incertitudes sont les mêmes. À chaque nouvelle annonce du Conseil fédéral, il faut établir un plan de sécurité, le faire valider par le Canton, puis le mettre en œuvre. «C’est compliqué et coûteux. Mais nous avons choisi de ne pas nous plaindre et de garder un esprit sportif. Le footballeur ayant souvent valeur d’exemple, notamment chez les jeunes, nous nous devons d’être exemplaires» précise Vincent Steinmann, directeur commercial et marketing du LS.
Du positif dans la crise?
«Clairement non!, s’exclame Michel Caspary, c’était un gros coup de blues de voir le Théâtre et ses environs vides, alors que la saison devait battre son plein.» Jean-Yves Cavin est plus nuancé: «J’ai appris beaucoup de choses, par exemple à annuler un festival, plaisante-t-il, et surtout à me connaître moi-même et à mobiliser des compétences insoupçonnées.» Pour Vincent Steinmann, le LS a prouvé qu’il était un club qui pouvait aller de l’avant, même dans des circonstances défavorables. «Nous sommes fiers d’avoir atteint notre objectif, qui était de reprendre le Championnat et de passer en Super League.»
Soulagement pour tous
Les élans de solidarité, additionnés aux différentes mesures d’aide mises en place par la Confédération et le Canton, devraient permettre de présenter des comptes presque équilibrés pour 2020. Un soulagement pour tous. «La culture et l’événementiel, c’est aussi une économie importante. Le Théâtre génère environ 1,5 million de francs dans la région» rappelle Michel Caspary. Vincent Steinmann va dans le même sens: «À l’échelle suisse, le foot représente des milliers d’emplois directs ou indirects. On a la responsabilité de continuer.»