Engagement

Bike to work

Pour la troisième année consécutive, la BCV a motivé ses collaboratrices et collaborateurs à participer à Bike to work. Rencontre avec quelques-unes des personnes qui ont effectué, à la force du mollet, leurs trajets pendulaires.
| Par Brigitte Demierre Prikhodkine, BCV

Bike to work est une action nationale qui promeut la santé dans les entreprises. Pour ce faire, elle propose à tous les pendulaires d’enfourcher leur vélo, électrique ou non, pour se rendre à leur travail durant les mois de mai et de juin. La BCV s’est engagée à y participer durant un mois.

Le nombre de participants de la Banque reste stable, mais ce ne sont pas toujours les mêmes. Quel que soit leur profil, ils ont fait preuve d’un enthousiasme communicatif à participer à l’expérience.

Parmi ces personnes, deux cyclistes ont pédalé tous les jours et ont avalé les kilomètres. Découverte.

Yves Richon est adjoint de région de la région Lausanne. Il a fait 22 jours à vélo et parcouru 2534 kilomètres, soit une moyenne de 115 kilomètres par jour.

Patrick Dugué est Investment manager à la Gestion quantitative. Il a fait 22 jours à vélo et parcouru 1366 kilomètres, soit une moyenne de 62 kilomètres par jour.

En 2024, Yves Richon fêtera ses 40 ans de BCV. Aujourd’hui adjoint de région, il a fait son apprentissage à la Banque, puis a évolué au Private Banking à Vevey, à l’Audit interne et au Compliance.

Sportif dans l’âme, il a pratiqué le triathlon (natation-vélo-course) entre 20 ans et 40 ans, participant à plusieurs courses, plus pour se mettre à l’épreuve que pour viser une première place. S’il a toujours pratiqué du sport, il considère le faire aujourd’hui plus en dilettante. Qu’est-ce qui l’a donc poussé sur les routes de Bike to work? Eh bien, l’achat d’un vélo, au printemps 2022, le remet plus sérieusement en selle et l’action vient à point nommé pour appliquer un programme journalier. «Ma réticence principale à m’inscrire était de devoir laisser un vélo auquel je tiens dans la rue, après en avoir déjà perdu deux. Le nouveau local aménagé à Saint-François est d’ailleurs bienvenu!», confie Yves Richon. Ce Serpeliou ne se contente pourtant pas de parcourir les quelque sept kilomètres qui séparent son domicile de son lieu de travail, mais allonge son parcours en effectuant différentes boucles pour atteindre Lausanne. Levé à 5 heures du matin, il effectue les deux tiers de son périple à l’aurore et l’achève le soir par un trajet plus tranquille. «Les conditions du mois de juin ont été parfaites pour pédaler tous les jours, ce qui m’a aidé à additionner les kilomètres. Le principe des distinctions attribuées par le système de Bike to work, amusant, m’a aussi motivé à maintenir la cadence». Yves Richon continue aujourd’hui à pédaler pour se rendre au travail, mais ménage ses mollets pour la prochaine édition.

Patrick Dugué est depuis 14 ans à la BCV, dans l’équipe de la Gestion quantitative à l’Asset Management. Malgré le nombre de kilomètres avalés en un mois, il ne se considère pas comme un cycliste, mais comme «un véritable pendulaire». C’est depuis 2011 environ qu’il se met en selle pour se rendre au travail, motivé par un collègue de l’époque, qui habite près de chez lui. Ce qui commence par une histoire d’amitié faite de petits défis devient une forme d’entraînement lorsque Patrick Dugué se lance dans du sport d’endurance, dont le point culminant sera une participation à l’Iron Man, ce triathlon consistant à enchaîner 3,8 kilomètres de natation, 180,2 kilomètres de cyclisme, puis quelque 42 kilomètres de course à pied. Aujourd’hui pourtant, il ne pédale pas vraiment durant ses loisirs, ou alors en vélo électrique en famille. Son vélo de route, il le sort pour se rendre à la BCV, depuis Nyon, soit près de 80 kilomètres journaliers, été comme hiver. «Faire la route à vélo permet de se vider la tête, de se pousser aussi et de se challenger», explique-t-il. Son but premier en participant à Bike to work n’était toutefois pas de battre un record kilométrique: «Je pensais que ce serait l’occasion de pédaler avec des collègues qui font le même trajet que moi, ou une partie. Cela apporte plus de motivation, et c’est sympa aussi de pouvoir discuter. En 2021, j’avais trouvé une collègue qui faisait le trajet de retour sur Genève; malheureusement, elle a déménagé à Lausanne! Cette année, j’ai pu former une équipe avec des collègues, mais chacun pédale de son côté. Sur mon trajet, cependant, je croise d’autres cyclistes qui font comme moi; on finit par se reconnaître et par faire un bout de chemin ensemble. À plusieurs, on s’améliore!»

Un exemple des distinctions qu'attribue Bike to work aux participants.

Bike to work, une action qui motive à pédaler

La majorité des inscrits à l’action Bike to work restent des habitués du vélo. Toutefois, des novices se sont prêtés au jeu, par défi personnel ou curiosité, et ont décidé de continuer.

«La première action de Bike to work en 2021 a été un véritable déclencheur. J’ai investi dans un vélo électrique spécialement pour cela. Habitant Yverdon, cela me fait un trajet aller-retour de 60 kilomètres. J’essaie d’en faire le plus possible, même si je fais parfois un bout de trajet en transports publics», raconte Emmanuel Perrin de la Gestion du courrier. Pour Valery-John Racine, responsable opérationnel d’applications (ROA), cette action nationale a été une motivation pour continuer à prendre régulièrement son vélo. «Le changement du dress code a bien contribué à utiliser plus souvent ce mode de transport!»

«Le vélo ajoute une dimension spéciale et un petit peu d’aventure à mon trajet quotidien»

C’est lors de la première édition de Bike to work en 2021 que Raffaella Bruzzi, aux Avoirs sans nouvelles, et Marianne Maheo, à l’Accueil et services DG, ont enfourché leur bicyclette pour ne plus la quitter. «Je roule été comme hiver en vélo électrique, explique Marianne Maheo, je n’ai pas la pression des horaires des transports publics, ça me vide la tête et, en plus, je suis dans la nature!». Même son de cloche pour Raffaella Bruzzi, qui pédale de mars à novembre pour éviter les chutes de neige sur les hauts de Lausanne: «Ce mode de transport est amusant et bénéfique pour la santé. Cela me permet de commencer ma journée avec une attitude positive et de la finir avec un moment de méditation qui m’aide à faire la transition entre le travail et ma vie privée.»

Parfois, les circonstances créent le cycliste: se retrouvant sans voiture, Eric Vauthey, responsable de la Salle des marchés, investit dans un vélo électrique pour certains de ses trajets, mais pense toutefois venir au travail en transports publics. «Habitant Chexbres, j’avais trois changements à faire pour arriver au CAB, ce qui prenait presque une heure de porte à porte. Comme l’action Bike to work allait débuter, j’ai trouvé trois collègues pour créer une équipe. Je venais à vélo quatre à cinq jours par semaine, et franchement, j’ai adoré! La route est très belle en été, la création d’une équipe est stimulante.» Eric Vauthey relève toutefois un bémol: «Comme je pars très tôt le matin, il fait nuit désormais [ndlr: fin août], c’est déjà beaucoup moins enthousiasmant. Je pense limiter cette action à l’été.»

Même la pluie n'arrête pas Marianne Maheo.

«Lancez-vous! Il y a plein de moyens de faire du vélo.»