Le principe paraît innovant. Pourtant, relativise Maxime Charbonnel, responsable du Département Multicanal à la BCV, «il existe déjà dans le domaine de la gestion de fortune, où le concept «d’architecture ouverte» permet à certains clients et clientes BCV d’accéder à des fonds produits par d’autres banques, par exemple». En outre, précise-t-il «l’open banking est déjà bien implanté dans une série d’autres pays.» Fin 2022 en Suisse, le Conseil fédéral a demandé à «voir des avancées significatives d’ici 2024» dans ce domaine et l’Association suisse des banquiers (ASB) a été mandatée pour porter le sujet, en coordination avec Swiss Fintech Innovation. C’est ainsi qu’est né le projet «Multibanking Retail».
Format pilote en 2024
Ce dernier réunit une série d’acteurs de la place financière suisse, dont la BCV (voir encadré) et prévoit de lancer une version pilote d’open banking d’ici 2024. Elle concerne uniquement la clientèle retail et ses comptes courants. Des utilisatrices et utilisateurs peu multibancarisés et donc, a priori, peu intéressés à ce service. «Pour le moment, il s’agit d’abord d’une validation technique du concept. D’un point de vue business, cette étape ne devrait pas transformer le marché», estime Maxime Charbonnel.
Mais l’ambition est bien de développer l’open banking à plus large échelle. À terme, la solution permettra d’accéder de manière simple et consolidée à tous ses comptes bancaires (épargne, hypothèque, compte courant…) et de réaliser toutes ses opérations. Sur le modèle de TWINT, l’outil pourrait fonctionner via une plateforme spécifique ou au sein de l’application de la banque principale de chaque client ou cliente.