Interview

Ça dribble pour Manon Chapuis

Le BBC Cossonay, ça vous dit quelque chose? Il s’agit du club de basketball de Cossonay, qui existe depuis 1938. Ce n’est pas son grand âge qui fait la une aujourd’hui, mais son équipe féminine de 2e ligue dans laquelle joue Manon Chapuis, responsable de projets à la DIVEN.
| Par Brigitte Demierre Prikhodkine, BCV

Manon Chapuis est depuis deux ans et demi à la BCV.

Pouvez-vous nous expliquer pourquoi votre équipe de basket est sous les feux de la rampe?

Manon Chapuis: En 2022, notre équipe a remporté le Championnat vaudois de 2e ligue ainsi que la Coupe vaudoise. Cette année, nous avons à nouveau remporté la Coupe vaudoise. Cela faisait plusieurs années que le club n’avait plus gagné de telles coupes.

À quoi est dû ce succès?

Notre équipe a un très bon niveau, nous nous entrainons plusieurs fois par semaine et cela fait plusieurs années que nous jouons ensemble. De plus, plusieurs joueuses sont des anciennes joueuses de ligue nationale, qui ont préféré redescendre d’un niveau pour des raisons d’organisations familiales et professionnelles. Nous pourrions demander de monter d’un niveau, en ligue nationale B, mais ce n’est pas la volonté de l’équipe: au niveau de l’organisation et de l’entraînement, c’est très contraignant. Notre moyenne d’âge est de 28 à 30 ans, certaines de mes coéquipières sont déjà maman et nous avons toutes un travail à côté!

Depuis combien de temps jouez-vous au basket?

Cela fait environ 15 ans que je joue au basket. J’ai directement rejoint le BBC Cossonay, car c’est là où j’habite. Nous sommes la seule équipe féminine du club et notre coach est le même depuis le début. Je joue environ deux fois par semaine, en plus des matchs réguliers.

Qu’aimez-vous dans le basket?

C’est un sport d’équipe et j’adore ça. Chaque personne a sa place, avec des compétences différentes, mais convergentes. Personne ne se démarque individuellement, car c’est le groupe qui fait sa force. C’est un sport très complet: il faut être forte physiquement, avoir de l’adresse, de l’agilité et comprendre le jeu.

Quelle place occupez-vous?

Je suis ailière, et aussi capitaine de l’équipe. Je suis un peu la «voix» sur le terrain.

En 2022, "Consécration pour le BBC Cossonay", titrait le Journal de Cossonay du 1er juillet.

Ce qui définit un ailier:

«un compromis entre la taille et la puissance d'un intérieur ou d'un pivot, et l'agilité et la dextérité d'un meneur ou d'un arrière. C'est ce qui fait généralement des ailiers les joueurs les plus polyvalents, capables à la fois de tirer de loin et de jouer dans la raquette.»

Manon Chapuis précise que son rôle sur le terrain correspond plus à la définition d’une arrière, une «joueuse endurante, rapide, agile et dotée

de bonnes capacités athlétiques. Son rôle principal est d'inscrire des tirs et des paniers à trois points: elle doit donc avoir une bonne capacité au tir. Elle effectue également quelques pénétrations dans la raquette pour des lay-ups. Bien que ce poste ait principalement une dimension offensive, certaines joueuses se sont également distinguées par leurs capacités défensives, effectuant un marquage serré des attaquantes adverses.» [Source: Wikipedia]

Manon Chapuis tient la Coupe Vaudoise et la coupe du Championnat vaudois, juste après leur consécration en 2022.

Et que faites-vous à la BCV?

Je suis à la Banque depuis février 2021. J’ai d’abord fait un stage de Master de six mois au marketing de la division Retail, puis j’ai pu prolonger mon expérience grâce à deux contrats de durée déterminée de six mois chacun. Depuis juillet 2022, j’ai été engagée comme responsable de projets stratégiques au sein de la division Entreprises.

Quels sont les prochains objectifs de votre équipe de basket?

Nous jouons pour gagner! Remporter à nouveau le Championnat vaudois, notamment…

Je ne pensais pas que le fait de remporter le Championnat, en 2022, pouvait procurer une telle joie et autant d’émotions. J’ai été juste subjuguée par toutes les impressions ressenties et par la fierté que cela procure.