Témoignages

MicroMBA: les clés pour porter des transformations en équipe

En quinze ans d’existence et 180 personnes formées, le MicroMBA de la BCV a intégré les évolutions professionnelles pour continuer à former les collaborateurs et collaboratrices souhaitant développer leurs compétences, tout en accompagnant la Banque dans ses défis quotidiens. Trois participantes et participant partagent leur expérience.
| Par Camille Andres

Favoriser les initiatives internes et permettre aux équipes de se développer: depuis l’origine, le MicroMBA (MMBA) de la BCV répond à plusieurs objectifs. Pour les employées et employés, c’est l’occasion d’élargir leur palette de compétences. «Souvent, les participantes et les participants ont des parcours de spécialistes. Les confronter à des sujets plus transverses (communication, stratégie, marketing) leur offre une compréhension plus large de l’entreprise», confirme Antoni Gori, responsable de la formation à la BCV. «L’objectif principal est d’enseigner des outils opérationnels aux collaboratrices et collaborateurs motivés qui veulent vitaminer leur carrière professionnelle», complète Raphaël H. Cohen, expert en innovation et animateur du MicroMBA.

Depuis l’origine, la force de cette formation réside dans le fait de permettre à tout le monde de devenir acteur ou actrice du changement et de son évolution professionnelle. «D’abord en identifiant et exploitant concrètement des opportunités. Ensuite, en apprenant comment avoir des équipes engagées qui donnent le meilleur d’elles-mêmes», résume Raphaël H. Cohen. Et dans ce domaine, la formation de la BCV a intégré au fil des ans toutes les transformations qui ont touché le monde professionnel, en particulier dans le domaine du management. En matière de soft skills, la formation donne ainsi des clés pour obtenir et mesurer l’engagement de ses équipes, ce qui n’était pas un sujet il y a encore une décennie. Quant aux hard skills, c’est toute la notion de gestion de projet qui a été transformée. «Auparavant, on s’intéressait surtout à la manière de mener le projet. Or, on s’est rendu compte que 88% des projets en entreprise sont soit interrompus, soit durent plus longtemps ou coûtent plus cher que prévu», détaille Raphaël H. Cohen. «Pour mieux les calibrer en amont, l’accent est donc désormais mis sur l’analyse du préprojet.»

L’actuelle volée du MicroMBA achèvera son travail à l’automne 2024, mais le lancement des inscriptions pour la dixième volée, édition 2025-26, est déjà initié. En cas d’intérêt, adressez-vous à votre manager ou votre responsable RH.

Quelques modules de formation: construction d’équipe, identification, analyse et présentation de projets innovants, gestion du changement, techniques de présentation, techniques de négociation…

Calendrier: 13 jours de formation, 18 modules, de mars à novembre 2025. Développement de projet en groupe entre novembre 2025 et septembre 2026.

Pour son voyage d'étude, l'équipe du MicroMBA 2022 a choisi une visite de l’usine BMW Group iFactory. Elle en a profité pour découvrir Münich en Segway.

Témoignages

 

Digitaliser une communication clients

Pauline Dorsaz, spécialiste en fiscalité opérationnelle, secteur Back office titres et fiscalité (ou service Fiscalité opérationnelle)

Nous avons choisi un projet de dématérialisation d’une communication clients: les «circulaires informatives» qui sont envoyées par la Banque en cas d’opérations sur titres et pour lesquelles la clientèle peut formuler un choix. Elles sont encore traitées par courrier papier et nous souhaitions proposer cette interaction via BCV Mobile et BCV-net. Cette évolution a été englobée dans le «Projet Modernisation CORPAC» mené par le département Opérations.

Qu’est-ce qui a motivé votre projet?

Pauline Dorsaz: La digitalisation et l’amélioration de la qualité de service, qui sont au cœur de la stratégie de la BCV. Nous avons mis l’accent sur l’expérience clients pour démontrer l’intérêt de cette amélioration. Il nous paraissait dépassé d’imposer à la clientèle un courrier et une réponse papier. Ce besoin a été validé à l’aide d’un sondage auprès de la clientèle.

Qu’avez-vous découvert au cours de cette formation?

Des sujets passionnants que je n’avais jamais abordés durant mon cursus académique, achevé en 2012. Nous avons notamment suivi des cours sur le leadership bienveillant, la gestion du stress et des conflits, etc. Ce sont des thématiques actuelles et c’est très enrichissant de pouvoir les aborder dans le cadre d’une formation en emploi, avec ses collègues.

Qu’est-ce qui va changer dans votre quotidien?

J’ai expérimenté la force du groupe et de l’intelligence collective. Depuis, je cultive les réflexions en équipe dès que je le peux. C’est une énergie que j’ai trouvée très dynamisante et performante pour porter un projet et cela m’a donné envie d’en réaliser d’autres. J’ai aussi plus de recul, car j’ai compris la complexité que cachent des changements parfois simples en apparence.

Retenir des jeunes formés par la Banque

Benoît Haan, responsable des responsables opérationnels d’application, Département des Opérations 

La rétention des apprentis-maturants et des apprenties-maturantes vise, comme son nom l’indique, à trouver des postes pour ces jeunes qui découvrent en grande partie lors de leur apprentissage les métiers du front, auxquels ils sont destinés. Or, certains et certaines d’entre eux ne se projettent pas dans ce secteur et aimeraient connaître les autres métiers de la Banque. Nous avons donc conçu l’équivalent en interne d’un forum des métiers en deux volets: une série de vidéos dans lesquelles huit managers présentent leurs missions, et un après-midi de rencontre entre ces mêmes managers et les apprentis et les apprenties. Une première édition a eu lieu en 2023, la seconde en 2024. Les questionnaires de satisfaction montrent que le projet répond à des attentes, aussi bien du côté des managers que des apprentis-maturants et des apprenties-maturantes. Le projet pourrait être décliné à d’autres populations d’employés et d’employées (CDD) ou d’autres catégories de managers.

Qu’est-ce qui a motivé votre projet?

Benoît Haan: La politique de formation de la Banque tenait à cœur à beaucoup de membres de notre groupe. Nous avions la certitude de parvenir à quelque chose d’abouti, de démontré, de réalisable. Nous partagions une conscience aiguë qu’un tournant était nécessaire dans la manière de s’adresser aux jeunes aujourd’hui, pour éviter leur départ vers la concurrence, car leur intérêt pour la Banque est toujours là. Voir les gens satisfaits nous encourage à reconduire l’expérience, je me suis d’ailleurs porté volontaire pour participer au prochain forum.

Qu’avez-vous découvert au cours de cette formation?

Travailler avec des personnes d’horizons divers m’a ouvert d’autres perspectives de réflexion, m’a donné accès à des arguments que je n’aurais pas eus. Cette collaboration permet aussi de comprendre la force de l’intelligence collective et la richesse des différences de caractères et de personnalités: certaines personnes sont plus à l’aise dans l’analyse, d’autres dans la concrétisation, cette pluridisciplinarité est essentielle. C’est ce qui a permis à notre projet de réussir.

Qu’est-ce qui a changé dans votre quotidien?

Je prends davantage en considération les spécificités de chacun pour essayer de tirer le meilleur de chaque collaborateur ou collaboratrice. Et je réfléchis mieux à qui peut travailler avec qui, pour tirer le meilleur parti de l’équipe.

Anticiper des besoins pour imaginer les produits de demain

Patricia Pavone Gore, avocate, responsable du secteur Curatelles & successions, département Juridique

Next Best Action doit établir des prédictions de comportement pour anticiper les besoins actuels et futurs de notre clientèle, notamment en termes de produits. Le challenge consiste à concevoir une prestation proactive, afin de capter les besoins au bon moment. Le projet est en cours de réalisation auprès de la division Entreprises. Un chantier et un budget spécifique sont prévus pour la mise en place d’un moteur de recommandations commerciales destiné à certaines entreprises ou raisons individuelles. Ce, afin de permettre aux conseillers et aux conseillères de proposer ces recommandations à la clientèle par des démarches proactives sur mesure, ou lors de campagne d’appels.

Qu’est-ce qui a motivé votre projet ?

Patricia Pavone Gore: Trouver un projet dans le domaine de l’intelligence artificielle, qui soit innovant et qui puisse être facilement implémenté au sein de la Banque. Dans notre groupe, un responsable de projet travaillait sur un outil de prédiction algorithmique. Il nous a fait une petite présentation. L’idée était d’avoir une solution capable de proposer à la clientèle des services ou des produits pouvant correspondre à ses besoins en temps réel.

Qu’avez-vous découvert au cours de cette formation?

Le MMBA est une aventure humaine. Je débutais à la BCV et j’ai ainsi pu créer mon réseau et collaborer avec des collègues issus de différents domaines de la Banque. C’est aussi l’accès à des formateurs et des formations de haut niveau et de grande qualité. Apprendre les rouages de la négociation, explorer la résilience ou encore expérimenter un cas de gestion de crise font partie des thèmes enseignés. Après chaque cours, les participantes et participants choisis doivent mettre en pratique les éléments enseignés. Nous avons passé de bons moments à trouver des cas concrets et à les présenter. Parfois, cela a permis de trouver des solutions à des situations vécues et de discuter des points d’amélioration.

Qu’est-ce qui a changé dans votre quotidien?

Le réseau en premier lieu. Je mets aussi en pratique dans mon activité quotidienne les enseignements reçus au cours de la  formation.