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Sébastien Roduit, la foi en l’équipe

Le chef du nouveau département Clientèle immobilière de la division Entreprises entame sa troisième vie à la BCV. Une entreprise qu’il remercie de l’avoir soutenu dans sa carrière sportive, lui qui a entraîné aux plus hauts niveaux du basket suisse.
| Par Anne Gaudard, BCV

Une curiosité féconde et un bon sens du timing permettent depuis une quarantaine d’années à Sébastien Roduit de mener plusieurs vies en une. Lui, il ajouterait sûrement la chance.

Peu de choses prédestinaient cet ingénieur physicien à se lancer dans une carrière bancaire – ni du coup dans une carrière à la BCV. Et pourtant, son master de l’EPFL en poche, il est engagé comme stagiaire universitaire par Pierre Palley. On est en 2001. Huit ans plus tard, il est responsable régional PME dans le Chablais. À mi-chemin entre Martigny, chez lui, et Lausanne, où il dirige, depuis le début de l’année, le nouveau département Clientèle immobilière de la division Entreprises.

Contact

C’est donc par curiosité qu’il a mis un pied dans la banque. «Je ne savais pas ce qu’était un actif ou un passif, je n’avais jamais fait d’économie. Je voulais diversifier mon cursus. J’ai postulé pour un poste lié aux entreprises. Après, tout s’est enchaîné naturellement». Un résumé qui cache une volonté d’apprendre, une capacité à prendre des risques et une envie d’aller de l’avant vissées au corps. Des prédispositions qu’il retrouve dans les entrepreneurs qu’il côtoie depuis plus de vingt ans. «Dans l’univers des PME, j’apprécie le contact, notamment celui des chefs d’entreprise dont le quotidien est de prendre des risques, d’oser.»

Vitesse

Bien sûr que des opportunités se sont présentées, que sa route aurait pu bifurquer, repartir vers la physique. «Peut-être que si j’avais dû faire de l’analyse financière, des maths, je me serais tourné vers l’EPFL.» Mais il est resté. Il est resté aussi, car il s’est senti compris. Il a pu exercer sa passion tout en continuant à travailler à 100%. Car, en dehors de la BCV, le nom de Sébastien Roduit est souvent associé au basket, au BBC Monthey, mais aussi à l’équipe nationale. «Adolescent, j’ai vite compris que je ne ferai pas un bon joueur, alors je suis devenu entraîneur». Très jeune. Et très vite aux plus hauts niveaux

«Le basket m’a contraint à apprendre très tôt à sortir de ma zone de confort, il m’a appris à communiquer avec les autres, à gérer des êtres humains, il m’a permis de développer un esprit analytique.»

Très jeune et très vite aux plus hauts niveaux, au basket comme à la banque.

Jeunesse

À 24 ans, il dirige des joueurs parfois plus âgés que lui en Ligue nationale A. Avec son club chablaisien, il remporte deux coupes et un titre de champion de Suisse. Il prend ensuite les rênes de l’équipe nationale. Deux mandats de cinq ans qu’il remplit sans cesser de travailler. «Le basket reste un sport mineur dans notre pays, jamais je n’ai envisagé de passer professionnel». Il se dit chanceux «d’avoir eu des supérieurs qui m’ont laissé partir tous les jours à la même heure, qui ne m’ont jamais mis les bâtons dans les roues, qui m’ont, au contraire, encouragé tout au long de ma carrière d’entraîneur».

Analyse

Il arpente les lignes de fond pendant une vingtaine d’années. Puis un jour, il décide «de passer à autre chose. J’ai eu la chance de pouvoir décider de quand j’allais arrêter. Il faut trouver le bon moment». Il a commencé jeune. Il arrête jeune. Il a 35 ans. Les premiers temps sans le ballon orange ne sont «pas faciles». Même s’il constate que l’on a tendance parfois à surestimer l’apport du sport dans la vie professionnelle, il en convient, le basket lui a beaucoup donné. «Il m’a contraint à apprendre très tôt à sortir de ma zone de confort, il m’a appris à communiquer avec les autres, à gérer des êtres humains, il m’a permis de développer un esprit analytique.» Après une légère pause, il conclut: «il a joué un rôle moteur dans mon épanouissement personnel». Désormais, côté sport, il court. «C’est pratique». S’il n’est plus actif sur le terrain, le basket n’est jamais très loin. D’ailleurs, un de ses trois fils en joue.

Défi

Et il a continué de prendre des responsabilités, de mener des projets stratégiques. Il a aussi suivi le General Management Program de la Harvard Business School à Boston en 2015. Fil rouge de sa trajectoire: les «bonnes équipes» qui l’accompagnent. Un leitmotiv sur et hors du terrain. «J’ai eu la chance de devenir champion suisse grâce aux joueurs». À la Banque aussi, il insiste sur le rôle des personnes «exceptionnelles» avec qui il a travaillé, avec qui il travaille. «Je sais que je peux m’appuyer aujourd’hui sur une équipe solide, comme je pouvais le faire hier dans le Chablais». Depuis le début de l’année, il découvre en effet un nouveau pan de la DIVEN.

Une nouvelle équipe, un nouveau terrain. «Ce département immobilier a été créé dans le cadre de la resegmentation des clients de la division et des propositions de valeur qui leur sont liées.» Une quinzaine de personnes œuvrent ainsi, aux côtés des régions, à renforcer les atouts de proximité et de spécialisation de la Banque, notamment pour la clientèle dont les besoins sont complexes. «Nous agissons aussi comme pôle de compétences pour la clientèle immobilière, qui représente un relais de croissance important pour la Banque.»

Confiance

«C’est une nouvelle activité pour moi et c’est une chance de pouvoir encore relever de nouveaux défis». Il entame ainsi, à 44 ans, sa troisième vie dans la Banque. Que ce soit à la BCV ou dans le sport, «je serai toujours reconnaissant à toutes les personnes qui m’ont fait confiance, qui ont pris le risque de me faire confiance.»