Comment s’est passée la transition?
M.A.: Après que j’ai posé ma candidature, nous avons commencé à discuter de façon informelle sur certains sujets, que je ne connaissais pas directement. Une fois que j’ai été sélectionnée pour le poste, on a intensifié ce processus de transmission de connaissances et de dossiers avec une série de thèmes que nous avons abordés pendant un mois et demi, ce qui est très court pour un département de cette taille. Comme j’ai toujours été rattachée à Olivier Steffen, il m’avait déjà délégué certaines tâches. Bien évidemment, cela reste très théorique. À son départ, je vais découvrir la «vraie vie»! Heureusement, je suis entourée de collaboratrices et collaborateurs très compétents, sur qui je peux m’appuyer.
Dans cette fonction, qu’avez-vous appris?
O.S.: Je dirais que, plutôt qu’apprendre, j’ai expérimenté tout ce qui était managérial. La BCV m’a permis de manager dans de grosses structures. En 2002, je me suis retrouvé à la tête de 260 personnes et c’était en effet un gros bateau, ce qui en faisait l’intérêt. J’ai pu diriger des petites et des grandes équipes. Selon les niveaux, on ne gère pas de la même manière, il faut appliquer des techniques différentes. J’ai un intérêt pour la dimension humaine et relationnelle. Les personnes sont le seul élément important d’une entreprise. Les processus et les outils changent, mais vous ne pouvez pas changer les gens. Vous les aidez à évoluer, à grandir. Là résident toute la difficulté et tout l’intérêt du travail de manager. C’est ce qui m’a permis de m’amuser depuis une vingtaine d’années, depuis que je dirige ce département.