Témoignages

La nouvelle GED: «Un bel exemple de gestion du changement»

Les applications d’archivage et de numérisation de la gestion électronique des documents (GED) viennent de faire un grand pas en avant. Retour sur une aventure entre hier et demain.
| Par Anne Gaudard, BCV

La vie d'un document BCV

À quoi ressemble la vie d’un document à la Banque? Retrouvez les explications de Maurice Jeannin, responsable du service GED et archivage, et Julien Visinand, responsable du secteur Gestion documentaire, en vidéo.

 

«C’est le fruit de trois ans de projet». Maurice Jeannin revient sur cette aventure entre hier et demain qui concerne l’entier de la Banque. «Il n’y a désormais qu’une seule application de gestion électronique des documents (GED), un archivage électronique unique pour l’ensemble des documents que la Banque produit et doit conserver», rappelle en substance le responsable du service GED et archivage. Et Julien Visinand, responsable du secteur Gestion documentaire, d’ajouter qu’«à terme, nous n’aurons plus qu’une seule solution de numérisation des documents moderne au lieu de trois actuellement.» Ces changements «simplifient le système informatique, aident à la maintenance et réduisent les coûts de fonctionnement», résume Julien Visinand. Il a ainsi été question de migration des documents vers les nouvelles archives, de modernisation des outils de saisie et de capture, de l’adoption d’un seul outil de numérisation afin d’arriver à ces solutions d’archivage unique et de numérisation unique. «Ce fut un bel exemple de gestion du changement», poursuit Maurice Jeannin.

Cadre légal pour les archives

GED, derrière cet acronyme se cache en fait notamment la notion d’archivage. Des archives documentaires qui, comme le reste de la Banque, se numérisent. Et qui dit archives dans une banque, évoque un domaine sensible, notamment réglementé au niveau fédéral. Ainsi, tout système d’enregistrement des documents à conserver légalement doit être OLICO compatible, soit respecter l’ordonnance fédérale concernant la tenue et la conservation des livres de comptes. La solution adoptée par la BCV l’est bien sûr. Mais cette nouvelle GED doit aussi servir les collaboratrices et collaborateurs de la Banque. «Notre but était de simplifier l’environnement de travail de toutes les personnes qui doivent, au quotidien, consulter des documents, soit une grande partie de la Banque».

«Notre but est de simplifier l’environnement de travail de toutes les personnes qui doivent consulter des documents, soit une grande partie de la Banque»

Le 2 août dernier, 17 millions de documents, les prestations de tiers, sont passés dans la nouvelle solution d’archivage. Ils ont été rejoints en novembre par tout ce qui concerne les tiers numériques, la prévoyance professionnelle et la caisse de pensions. Les nouveaux documents numérisés et archivés «ont désormais une valeur probante au même titre que la version papier», précise Maurice Jeannin. Ainsi, petit à petit, le double archivage – papier et électronique – va disparaître à la BCV.

À garder entre 3 mois et 100 ans

Aujourd’hui, plus de 10,5 km de boîtes témoignent de l’activité de la Banque au quotidien durant les trente dernières années. Les documents sont conservés selon leur durée de conservation, qui peut aller de 3 mois à 10 ans, voire 100 ans pour la prévoyance. La conservation des documents répond à plusieurs obligations légales et réglementaires, elle doit donc être régulièrement remise à jour. Un exemple? L’arrivée de la nouvelle loi sur la protection des données implique d’analyser et épurer les documents et données conservés afin de s’assurer qu’ils sont conformes aux nouvelles exigences en matière de droit à l’oubli pour chaque citoyen et chaque citoyenne.

Et les projets ne sont pas terminés. De nouveaux chapitres s’annoncent. L’arrivée du contrat convergé, issu du projet Convergence, s’inscrit également dans ce processus transverse de dématérialisation des documents utilisés au sein de la BCV. Or, un coup d’œil dans les locaux de la GED en fin de mois en témoigne: toute la clientèle n’est pas encore 100% digitale. Des caisses entières d’enveloppes arrivent encore remplies d’ordres TOP. De nombreux Vaudois et Vaudoises font encore leurs paiements en envoyant leurs factures à la Banque par la poste. Le processus de changement se doit d'être donc également intégrateur.