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Philippe Moix, curieux de tout

À la tête du département Réseau de la BCV depuis le 1er septembre 2019, Philippe Moix est passionné par l’expérience client et conscient de la nécessité de conjuguer l’humain avec le digital dans les métiers de conseil. Il se définit lui-même comme «optimiste, engagé, bienveillant… et curieux».
| Par Carlos Mateo Llaca, BCV

Après un Master en sciences économiques à HEC Lausanne, Philippe Moix a commencé sa carrière dans les assurances. Se doutait-il qu’il allait y passer près de 25 ans? Il a d’abord officié au sein du Groupe Mutuel, pendant sept ans. Il y a dirigé les départements Entreprises et Ventes et, en particulier, développé des méthodes de vente qui ont permis la croissance rapide de la compagnie.

Dès 2002, on le retrouve à la Vaudoise Assurances où il sera successivement responsable de la région Valais, puis de la Suisse romande et du Tessin. Conscient de l’importance de la numérisation, il se lance, dès 2018, dans la transformation digitale de l’entreprise. D’une vaudoise à l’autre, de la compagnie d’assurances à la banque, il n’y a qu’un pas... Lorsque la BCV lui propose le poste qu’il occupe actuellement, il n’hésite pas un instant. Le besoin de changement se fait sentir. Et il est friand de nouveaux défis, recherche un contexte différent.

«Donner du sens à notre activité»

Philippe Moix débarque à la BCV le 1er septembre 2019. Il y porte une double casquette: responsable de la clientèle privée et chef du département Réseau. Cela signifie qu’il doit, d’une part, développer le portefeuille des clients particuliers de la Banque et, d’autre part, veiller au bon fonctionnement des 63 agences. La tâche est vaste, le département Réseau est le plus étoffé de la Banque, avec 332 collaborateurs. Qu’à cela ne tienne! Philippe Moix apprécie cette composante humaine, aime tisser des liens entre les gens, discuter, confronter les idées pour, insiste-t-il, «donner du sens à notre activité». Et ce passionné de l’expérience client excelle dans le contact. C’est, chez lui, inné, une seconde nature. Dès les premiers échanges, on se sent à l’aise en sa compagnie, on discute «presque entre amis». Il confesse: «Mon énergie, je la tire des gens que je côtoie, en quelque sorte.»

Last, but not least, avec le Marketing DIRE, Philippe est en charge de créer des actions commerciales et de les mettre en œuvre. Parmi les projets actuellement en cours figure l’implémentation du nouveau dispositif de services Vista, qui concerne la segmentation de la clientèle. Dans toutes ces activités si diverses, il y a une constante, un fil rouge: «une ambiance de travail saine», précise-t-il, en ajoutant «c’est quelque chose à laquelle j’accorde beaucoup d’importance.»

«Je suis à l’aise lors des périodes de grands changements.»

Les collaborateurs lui ont fait une forte impression

Lorsqu’on lui demande ses premières impressions à la BCV, il met, sans surprise, en avant les collaboratrices et collaborateurs. Il vante leurs qualités humaines et leur excellente expertise, pour conclure que «c’est quelque chose de très agréable.» En outre, leur degré d’adhésion à l’entreprise est élevé.

Sur un plan plus général, il relève une gouvernance ferme ainsi que des indicateurs de mesure de performance efficaces et bien intégrés, qui expliquent sans doute la volonté d’excellence présente à la BCV. Et d’ajouter: «Je suis en phase avec cela, car dans un monde en constante mutation, une entreprise se doit d’évoluer, tout en garantissant la stabilité attendue. Quantifier les activités et leurs résultats afin d’en avoir la maîtrise permet d’apporter au plus vite et au plus juste les corrections nécessaires.»

«Aujourd’hui, dans la relation avec le client, conjuguer l’humain avec les différentes technologies à disposition devient la norme.»

Un homme de circonstance

Que peut-il apporter à la Banque? La réponse est de circonstance: «Je suis à l’aise lors des périodes de grands changements donc, en ces moments de crise, je pense pouvoir insuffler de la sérénité à notre organisation.» Sans compter ses qualités humaines: «Je suis engagé, optimiste, bienveillant. Je privilégie le contact humain, j’aime tisser des liens avec les personnes. Je m’intéresse également à comprendre le fonctionnement des choses: je suis curieux de nature, curieux de tout», explique Philippe.

Il souligne l’importance de la qualité du conseil dans l’activité de banque de détail, qui, et il y est très attentif, doit s’accompagner de la formation nécessaire et continue, gage de succès. C’est notamment le cas avec la technologie, car dans la relation avec le client, conjuguer l’humain avec les différentes technologies à disposition devient de plus en plus la norme. «Le métier évolue, les gens doivent suivre», conclut-il.

Vous avez dit sm;)e?

Se référant à la stratégie sm;)e, il affirme que c’est l’une des seules voies possibles parce que les facteurs de différenciation sont, somme toute, peu nombreux, alors c’est sur la qualité délivrée que la Banque pourra se démarquer face à l’ensemble de ses concurrents, y compris les néobanques. Et il estime, non sans un zeste de fierté, que le réseau à une belle carte à jouer dans ce contexte. Et d’expliquer: «Qui sait, peut-être que, grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, un conseil automatisé sera possible dans le futur. Mais, dans l’immédiat, nous devons apporter à nos clients ce qu’ils attendent de nous: une proximité qui est inscrite dans les valeurs de la Banque. Et je ne pense pas seulement à la proximité géographique, mais surtout à la notion de proximité perçue par les clients, avec l’écoute, l’accompagnement, la disponibilité…»

La famille, le golf et le golf en famille

On a coutume de rappeler aux gens très impliqués dans leur travail qu’il y a une vie en dehors de celui-ci. Cette «autre vie», Philippe Moix la partage avec sa famille, son épouse et leurs trois enfants: deux garçons, de 21 et 18 ans, et une fille de 16 ans, tous étudiants actuellement, entre l’EPFL et le gymnase. Il apprécie particulièrement de pratiquer du sport avec eux: le ski, le golf. Il avoue, presque avec soulagement: «J’ai réussi le tour de force de faire adopter le golf comme sport familial. Je peux ainsi conjuguer la vie de famille avec ma passion.»

 

Philippe Moix en action lors du tournoi Omega European Masters Pro-Am de Crans-Montana, en 2016.

Au Golf Club de Sion, la relève est déjà là!

Le golf, il est tombé dedans sur le tard, vers ses 40 ans, alors son «playing handicap de 26», soit un niveau très moyen, est honorable. Son fils de 18 ans, lui, a atteint un «handicap de 1,2» et son père a passé énormément de temps à l’accompagner sur les différents tournois nationaux pour qu’il se hisse à ce très bon niveau. Tout comme il accompagne les joueurs de la Section Junior du Golf Club de Sion où il occupe la fonction de capitaine. La section forme des enfants et des jeunes de 7 à 21 ans. Cela représente un gros investissement, en temps et en énergie. Il ne suffit pas de donner des impulsions, il faut être, surtout, présent, explique-t-il: «Mes samedis sont très souvent pris par des cours de l’École de Golf ou par l’organisation de tournois pour les juniors. Et vous imaginez bien que la crise sanitaire qui sévit n’a pas aidé au fonctionnement des activités du club. Mais qu’à cela ne tienne, j’adore la vie associative d’un club sportif. Cela me permet de changer d’air, et d’avoir de nombreux contacts sociaux.» Dans le domaine professionnel comme dans le privé, la devise de Philippe Moix pourrait être: «Quand on aime, on ne compte pas.»