Une technologie prometteuse, mais qui n’est pas encore arrivée à maturité
La BCV ne permet pas à ses clients de détenir des cryptoactifs monétaires. «Nous sommes réservés sur les cryptomonnaies, car elles présentent toutes les caractéristiques d’une bulle spéculative: elles sont dépourvues de fondamentaux», explique Joao-Antonio Brinca, responsable du département Stratégie et organisation de la BCV. Par contre, la technologie blockchain a le potentiel de modifier le paradigme de certains pans de l’industrie financière, entre autres car elle permettrait de faciliter le processus de réconciliation que réalisent les banques au quotidien. «Nous suivons avec attention ces évolutions, mais à ce stade les applications pertinentes sont plutôt au niveau des infrastructures des marchés financiers».
La Banque surveille en particulier une application blockchain, la tokenisation, qui faciliterait le financement des PME. «Des entreprises non cotées pourraient plus facilement accéder au marché des capitaux, et donc moins recourir à du crédit bancaire», pointe Joao-Antonio Brinca. Reste à trouver un modèle d’affaires pertinent.