Il a vécu le pic de la crise sanitaire de cet automne de l’intérieur. Comme plusieurs collaborateurs de la BCV, Jean-Marie Rosset a été appelé par la Protection Civile (PCi) pour effectuer son service au plus fort de la deuxième vague de contamination. Gestionnaire des leads au Business Development de la division Private Banking, il était au cœur de la cellule de contacts du médecin cantonal vaudois. Il en est revenu avec un autre regard sur cette crise. Témoignage.
Quand avez-vous été appelé?
En fait, j’ai été appelé trois fois depuis ce printemps. Une première fois en avril. Période pendant laquelle nous avons dû mettre sur pied une morgue temporaire en cas de forte hausse du nombre de décès. Heureusement, celle-ci n’a finalement pas servi. J’ai reçu un deuxième appel début octobre pour aider le bureau du médecin cantonal vaudois à enregistrer, informer les personnes déclarées positives et à tracer leurs contacts. Enfin, j’ai été rappelé fin octobre, pour le même travail, mais la situation était tout à fait différente.
Vous étiez alors au coeur de la deuxième vague de contamination?
Oui, nous avons alors compris ce que pouvait signifier l’expression «risquer de perdre la maîtrise de la pandémie». Lors de mon premier passage dans les bureaux du médecin cantonal, nous parvenions à traiter tous les cas qui nous étaient transmis dans la journée, la crise était sous contrôle. Durant la deuxième phase, c’était plus compliqué. Déjà lorsque je suis arrivé, j’ai pu constater que les équipes avaient quasiment doublé. Ensuite, nous n’appelions plus forcément tout le monde. Il a fallu recourir à l’envoi de SMS. Mais j’ai été impressionné par le calme et le professionnalisme des collaboratrices et collaborateurs du médecin cantonal.