Ce n’est pas une aventure immersive dans le monde de Tintin, mais dans celui de la cybercriminalité la plus sophistiquée, qui a été proposée en septembre dernier aux collaborateurs et collaboratrices des services IT de la BCV. L’équipe a en effet été soumise à un exercice de simulation de cyberdéfense grandeur nature, encore jamais réalisé à la BCV et rarement mis en place dans les entreprises. Un test hors norme par sa durée, par sa complexité, par son adhérence au réel et par les moyens engagés par la Banque. L’événement a été parrainé par Martin Dion, directeur du département Sécurité, et sa gestion opérationnelle confiée à Mathieu Louvet, ingénieur cybersécurité senior.
La menace cyber grandit
«Cette initiative intervient dans un contexte où le cybercrime est non seulement prospère, mais en forte expansion», rappelle Martin Dion. En effet, l’ancrage de plus en plus profond de la numérisation dans nos sociétés augmente la surface des attaques. Par ailleurs, l’aggravation des tensions géopolitiques s’accompagne d’une montée en puissance des tentatives de déstabilisation du cyberespace des démocraties occidentales. Enfin, insiste Martin Dion, «le rapport bénéfice-risque du cybercrime gagne en attractivité au vu du potentiel de plus en plus lucratif des attaques et de la difficulté à appliquer des sanctions contre les assaillants.» Pour ceux-ci, les entreprises, et a fortiori les banques dont le modèle d’affaires est basé sur la confiance, représentent des cibles de guerre de premier choix. Sommes-nous bien préparés, à la BCV, pour faire face à cette menace diffuse et à ses conséquences potentiellement létales?