Une concurrence féroce
La force du district de Nyon réside sans doute dans son accessibilité depuis plusieurs pôles comme Lausanne ou Genève. Mais cette ouverture implique aussi une concurrence accrue pour les métiers bancaires. Ici, les neuf conseillers de l’équipe de Jean-Michel Isoz ne sont pas en compétition qu’avec les quatre principales banques du pays, mais ils jouent des coudes avec les banquiers genevois ou des banques privées qui installent désormais leurs succursales dans le secteur. «C’est une région qui a un grand potentiel de croissance et qui attire la concurrence», explique Jean-Michel Isoz, qui, à force de la parcourir depuis trente ans, la connaît comme sa poche.
Lui et ses collègues savent que le professionnalisme ou la proximité ne suffisent pas à se démarquer aujourd’hui. «Ce qui fait la différence, c’est la réactivité, la proactivité, soit la manière dont on réagit aux demandes des clients. Il faut avoir des idées, proposer des investissements, tout en sachant gérer les besoins du quotidien». Le niveau d’attente est particulièrement élevé. «Parmi les clients, certains sont eux-mêmes issu du domaine financier. Nous travaillons donc avec des collaborateurs très pointus.»
Des synergies qui font la différence
Ce fort niveau d’exigence ne vaut pas que pour le Private Banking. «Ici, on sait qu’on ne sera jamais seul sur une affaire. Il faut vraiment montrer qu’on a envie de la faire, rappeler le client ou le prospect. Être performant ne suffit pas, il faut être dynamique», insiste Jean-Daniel Gebhard, du côté des PME. Dans ce contexte tendu, les équipes BCV nyonnaises ont cependant plusieurs atouts en main. D’abord, l’image actuelle de la Banque, «associée à la solidité financière et à l’excellence», estiment les trois responsables régionaux. C’est aussi la stabilité de la stratégie de l’entreprise et de ses représentants sur le terrain qui séduit. «Nos équipes habitent et vivent dans la région, y sont impliquées, notamment sur le plan associatif et connaissent bien ses particularités fines, par exemple dans l’immobilier. Nous sommes souvent vus comme l’une des rares sinon la seule enseigne qui permet de travailler avec des locaux», pointe Jean-Daniel Gebhard. En interne, la formation offre de vrais atouts. «Le coaching et les ‘refresh’ permanents apportent une qualité et une plus-value que l’on ne voit pas ailleurs. La BCV se démarque comme une vraie entreprise formatrice», estime Jean-Daniel Dreifuss.
Enfin, face à la pression externe, les trois responsables régionaux savent faire front commun. «On est à dix minutes de Rolle comme de Coppet. Ici tout le monde se connaît, se parle, collabore volontiers sur des dossiers ou sur des événements. Régulièrement, nous rendons visite à nos clients en compagnie d’un collègue d’un autre marché ou avec un spécialiste dédié afin d’aborder dans son ensemble les besoins de l’entreprise, des collaborateurs et du propriétaire», décrit Jean-Daniel Gebhard. «On se démarque car c’est vivant, c’est direct, c’est rapide, l’info passe», résume-t-il.