Reportage

Ils ont posé pour la campagne transmission d’entreprises

On voit leur visage sur les affiches et autres vecteurs de la campagne de publicité de la division Entreprises. Retour sur la transmission d’entreprises, un processus stratégique pour les entrepreneurs, mais aussi pour la Banque.
| Par Anne Gaudard, BCV

«C’est en échangeant avec notre conseiller que nous avons pu concrétiser notre vision pour l'entreprise». C’est une des petites phrases que l’on peut lire sur les affiches et autres supports de la nouvelle campagne lancée pour promouvoir le savoir-faire de la BCV en matière de transmission d’entreprises. Elle a été prononcée par Urs Lüscher et Nicolas Brunner de Batiplus, une des entreprises vaudoises qui a accepté de témoigner avec Mussler Medical Supply, Tinguely Groupe et le Groupe Volet.

Une demi-journée durant, les entrepreneurs ont joué les mannequins. Ils ont été photographiés dans leur environnement, mais aussi en compagnie de leur conseiller, dans le cadre le plus représentatif de l’activité de chacune des entreprises. Actives dans les meubles contemporains, le medtech, la voirie ou encore la menuiserie-charpenterie, elles ont été choisies en collaboration avec les conseillers PME des différentes régions pour représenter la variété du tissu économique vaudois.

Messages personnels

Les messages qui accompagnent le cliché sont de leur cru. Les différents entrepreneurs, propriétaires, associés et autres vendeurs ont identifié, lors d’entretiens avec l’équipe Marketing de la division Entreprises, ce que leur avait apporté la Banque dans ce moment crucial pour eux et leur société.

Il est souvent question de solutions particulières à trouver. Chaque cas est spécifique et demande un certain esprit créatif pour que tous les partenaires de la transaction puissent se dire satisfaits. L’idée de la campagne est aussi de rappeler aux entrepreneurs que la problématique de leur succession doit être envisagée bien avant que leur retraite soit en ligne de mire.

Il est aussi souvent question de trouver un «sparring partner» pour tester des modèles d’affaires. S’ils ont une vision assez claire de ce à quoi leur entreprise doit ressembler dans le futur, les responsables apprécient le regard extérieur de spécialistes pour valider ou invalider leur stratégie. La discussion qui entoure la notion de transmission d’entreprises dépasse largement le seul thème du financement. On évoque l’évolution du marché, de la structure de l’entreprise, mais aussi l’avenir du ou des vendeurs. On parle donc aussi de gestion de patrimoine et prévoyance. La transmission d’entreprises constitue ainsi un des exemples de collaboration entre métiers, entre divisions au sein de la Banque.

«Les messages qui accompagnent les images de la campagne sont de leur cru»

Au fil des échanges, la notion de proximité revient souvent. Les entrepreneurs apprécient la connaissance du terrain des collaborateurs de la Banque. C’est d’ailleurs l’un des arcs-boutants de la campagne: mettre en avant la compréhension des besoins des entrepreneurs et la manière dont on peut les accompagner. En d’autres termes: la BCV est une banque universelle, elle peut répondre à un grand nombre de problématiques. Et si elle n’a pas directement de spécialistes pour l’une ou l’autre des demandes, elle dispose d’un solide réseau de professionnels dont elle peut recommander l’expertise à ses clients.

Au-delà du visuel de la campagne, les entrepreneurs témoins se sont aussi pliés à l’exercice de l’interview pour un article sur le magazine en ligne de la BCV, www.pointsforts.ch. La campagne est diffusée par affiches dans le canton, sur des sites internet, dans des journaux, mais aussi sur les réseaux sociaux. Pour ce canal, de petites capsules vidéo contenant des conseils de sociétés qui ont été accompagnées par la BCV ont été réalisées. Elles sont diffusées sur LinkedIn, Facebook et Twitter.

Thème d’actualité

Cette campagne de valorisation des compétences de la BCV en matière de transmission d’entreprises relève d’un thème très suivi. Plusieurs chiffres courent sur le nombre de sociétés concernées. Certains disent qu’une sur quatre en Suisse romande devrait se retrouver prochainement confrontée à la difficile question de la succession. À l’heure de l’arrivée des baby-boomers à l’âge de la retraite, ces estimations ne semblent pas fantaisistes. Et concernent des milliers d’emplois dans le canton.

«Les ambitions ont été dépassées»

La BCV s’est renforcée dans une activité qu’elle a identifiée comme stratégique il y a deux ans environ. En 2018, Nicolas Corod a été engagé comme «Monsieur Transmission». Il est épaulé depuis cet été par Swanny Bruchez. Entré dans la Banque après avoir fait un stage universitaire, il est passé d’assistant conseiller PME à Lausanne à la cellule spécialisée. Et ce n’est qu’un début, puisqu’en 2020, il suivra une formation supérieure, un CAS en l’occurrence (Certificat of Advanced Studies), en transmission d’entreprise.

Quel bilan tirer en cette fin d’année? L’objectif a été dépassé. «Le nombre de dossiers traités et les volumes concernés par ces opérations ont fortement progressé par rapport à l’année précédente», résume Nicolas Corod. Il se dit notamment satisfait d’un changement important de comportement. Les clients reconnaissent la valeur ajoutée du conseil et acceptent que ce travail soit valorisé. Un bilan positif qui est à mettre à l’actif de plusieurs facteurs: la campagne, la création du pôle transmission à la Banque, l’activité des conseillers dans les régions, mais aussi l’aspect désormais porteur du marché.

Nicolas Corod, Monsieur «Transmission d'entreprises» à la BCV

 

Du côté de la typologie des transmissions, les deux plus fréquemment rencontrées à la BCV sont les reprises dites internes, soit effectuées dans le cadre familial ou par des collaborateurs. «Une suite assez naturelle au vu de la composition du tissu économique vaudois. Ces solutions inscrivent les entreprises dans la durée, assurent une certaine continuité et mettent en avant l’importance de la notion de proximité», explique Nicolas Corod. Il poursuit: «les rachats par des personnes externes sont plus complexes. Ils sont aussi plus compétitifs. L’appréciation du risque de crédit diffère aussi, car les repreneurs connaissent moins le fonctionnement de la société. Il s’agit aussi d’apprendre à se faire confiance».

Si elle est souvent estampillée DIVEN, la transmission d’entreprises est un des exemples de collaboration entre divisions. «Marge de progression il existe, poursuit Nicolas Corod. Le but sera de renforcer notre présence aux côtés des entrepreneurs en amont de la réalisation d’une transmission».