Stratégie

Vista: pour une Banque encore plus forte

Savez-vous ce que vous ferez en 2025? Il est complexe de se projeter dans le futur. C’est l’exercice auquel s’est livrée la Direction générale de la Banque: elle a défini ce que serait la BCV dans cinq ans et sa stratégie pour y parvenir, Vista.
| Par Carlos Mateo Llaca, BCV

Il est une idée communément admise selon laquelle il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Dans cet esprit, lors de la Réunion annuelle d’information (RAI) du 26 novembre dernier, Pascal Kiener, CEO de la BCV, a évoqué, en préambule à la présentation de Vista, la situation actuelle de la Banque.

D’excellentes bases

La situation est plutôt enviable. La BCV a des bases extrêmement saines, une position de marché forte et sa performance financière est très solide, comme cela se reflète dans son bilan ainsi que dans le rating délivré par les agences de notation. La Banque jouit en outre d’une excellente image: dans le canton, elle est la banque plus recommandée. Selon la même étude, son utilité et la compétence de ses collaborateurs sont reconnues.

D’autres atouts, et non des moindres, sont le réseau d’agences le plus étendu du canton, une palette de produits complète et des fonctionnalités digitales appréciées. En résumé, la Banque jouit d’excellentes bases pour affronter les nombreux défis qui se présentent et rendent le futur incertain. Parmi ceux-ci, deux vont particulièrement influencer le paysage bancaire: les taux bas, dont l’impact dépendra de l’ampleur et de la durée, et le digital, qui transforme la relation avec les clients.

Imaginer le futur de la Banque

«Que veut-on pour 2025?», interroge Pascal Kiener lors de la RAI. Avant de poursuivre: «Il est important d’imaginer où l’on veut être, surtout en raison des incertitudes qui pèsent sur le monde bancaire aujourd’hui. Ce n’est évidemment pas une tâche facile, c’est même une tâche abstraite.» Puis, il présente sa vision de la BCV en 2025 en mettant en avant trois points.

Pascal Kiener: "Vista ne représente pas une révolution, mais une évolution très claire sur plusieurs dimensions importantes."

Une Banque comparable à aujourd’hui…

En premier lieu, la BCV de 2025 sera comparable à aujourd’hui en matière de positionnement stratégique, de modèle d’affaires, d’empreinte géographique, de performance financière et de gouvernance.

…et plus forte dans cinq dimensions

Le deuxième point comprend cinq domaines dans lesquels la Banque veut, doit et peut être meilleure. Cette amélioration s’avère indispensable pour relever les défis avec succès.

L’un des principaux défis est le digital. «C’est une vague de fond qui va continuer, on doit être plus fort dans ce domaine. Il faut combiner la proximité, les relations humaines avec le digital», analyse Pascal Kiener. Même si la BCV ne va pas devenir une banque uniquement digitale, elle permettra de plus en plus de transactions digitales pour les besoins simples. Elle offrira aux clients qui le souhaitent un véritable self-service bancaire accessible en permanence. Et les outils digitaux seront aussi au service des conseillers pour les besoins plus sophistiqués de leurs clients.  

Le deuxième domaine, étroitement lié au premier, concerne la distribution. Celle-ci sera adaptée à l’évolution des attentes de la clientèle. Comme le rôle du digital va croissant, il faudra en parallèle faire évoluer le rôle des agences: garder leurs atouts et compléter l’offre avec d’autres canaux, grâce à une approche «multicanal».

Le troisième domaine est la qualité de service: la différenciation devra être visible. Bien des progrès ont été accomplis grâce à sm;)e, mais cela ne suffit pas et l’amélioration doit se poursuivre: «C’est un axe fort, fondamental, presque existentiel pour la Banque à 10-15 ans», insiste Pascal Kiener. Cela servira notamment à se distinguer des nouveaux entrants que sont les banques 100% digitales.

Quatrième domaine, un atout, et de taille: la banque universelle. La BCV est la seule banque universelle de proximité du canton. Elle doit exploiter au mieux cet avantage, d’autant plus qu’aucun concurrent ne peut faire mieux.

Enfin, la BCV devra renforcer son attractivité en tant qu’employeur. L’objectif de la Banque est d’être perçue comme le meilleur employeur du canton afin d’attirer les talents et de les fidéliser.

Les priorités de Vista

Cette Banque, comparable dans certains domaines à celle d’aujourd’hui et plus forte dans d’autres, continuera de se développer. Il n’y a nulle intention de réduire la voilure, mais, au contraire, la volonté de poursuivre une croissance rentable, diversifiée et, surtout, pérenne.

Vista, la stratégie de la BCV pour les cinq prochaines années, établit les grandes orientations de développement de chacun des 14 métiers de la Banque. De plus, neuf priorités stratégiques ont été définies, qui permettront d’atteindre la vision de la BCV en 2025 exposée par Pascal Kiener. Convergences reviendra sur la stratégie et vous informera de sa mise en œuvre dans les prochains numéros.

En 2025, grâce à Vista, la BCV ne sera pas une banque fondamentalement différente, mais elle sera plus forte et aura su rester compétitive. En ce sens, Vista ne représente pas une révolution, mais une évolution très claire sur plusieurs dimensions importantes. Son nom évoque l’importance d’avoir une vision, une bonne anticipation des scénarios de demain tout en restant flexible.

Les mots choisis par Pascal Kiener pour clôturer sa présentation lors de la RAI traduisent sa détermination: «Je suis confiant, serein, je sais où on va.»