Témoignages

BCV Générosité

«Belle expérience de partage, vivement la prochaine»

Dans le cadre de BCV Générosité, près d’une dizaine de collaboratrices et collaborateurs de la Banque ont participé à une action organisée par Pro Juventute dans des établissements scolaires du canton. Le but: soutenir des élèves en quête d’une place d’apprentissage.
| Par Anne Gaudard, BCV

«Cette journée a donné un autre sens, une autre utilité à mes compétences». La satisfaction s’entendait dans la voix de Sonia Bryois, conseillère en recrutement aux Ressources humaines. Elle a participé, comme d’autres collaboratrices et collaborateurs de la Banque, à une action organisée par Pro Juventute dans plusieurs établissements scolaires du canton. Le but? Offrir à des élèves en fin de scolarité la possibilité de préparer leur entrée dans le monde professionnel. Une démarche estampillée BCV Générosité (lire ci-dessous).

«Deux semaines avant le jour J, nous avons reçu les dossiers de candidatures, les lettres de motivation et les CV préparés en classe pour chacun des jeunes que nous allions rencontrer», raconte Sylvia Papasidero, conseillère PME Gros-de-Vaud à Échallens, qui s’est, elle, rendue à Cheseaux. Lors d’entretiens personnalisés, ces documents ont été analysés, mais pas seulement. «Nous faisons passer aux jeunes des entretiens fictifs et leur donnons des conseils pour qu’ils se sentent plus à l’aise, que ce soit dans la manière de se présenter oralement ou dans leur manière d’être, leur gestuelle. C’est un moment de partage placé sous le signe de la bienveillance», poursuit Sonia Bryois, qui a passé sa journée dans un collège de Prilly. Et de donner un exemple: «j’ai été ravie d’entendre un jeune de 14 ans me dire à la fin de l’entretien: jamais, je n’avais aussi bien parlé le français».

Sonia Bryois, conseillère en recrutement aux Ressources humaines

Ajsa Husic, assistante de gestion au Private Banking Lausanne

Un contact avec le monde de l’entreprise

Car dans ces classes, tous les élèves ne sont pas égaux sur le seuil de la vie active. «Souvent, ils ne bénéficient d’aucun soutien. Si beaucoup sont motivés, veulent trouver une place d’apprentissage, ils n’ont pas les bons moyens pour y arriver. Et je sais ce que cela veut dire, mes parents, d’origine bosniaque, n’étaient pas non plus à l’aise avec le système». Ajsa Husic, assistante de gestion au Private Banking Lausanne, a fait son apprentissage à la BCV et s’est sentie «naturellement concernée», lorsqu’elle a entendu parler de l’action. «Ils apprécient le fait d’avoir un entretien personnalisé, de pouvoir bénéficier de conseils précis, car beaucoup n’ont jamais eu le moindre contact avec la vie professionnelle, se disent perdus», ajoute Ajsa Husic qui est, elle, allée à Prilly. «Nous avons une autre légitimité que les professeurs et les parents», constate pour sa part Nathalie Laurent, responsable de l’agence d’Ouchy, qui a passé sa journée dans une classe de Préverenges.

«Le but est d’aider à lutter contre le chômage des jeunes», cadre Sonia Bryois. Et quelles sont les branches qui les intéressent? «La mécanique, le médico-social, l’informatique». Mais tous ne sont pas aussi précis. «J’ai été frappée par le fait que certains d’entre eux ne savaient pas où se diriger à neuf mois de la fin de leur cursus scolaire», constate Fabienne Berthoud, adjointe de région, Clientèle privée à Lavaux. Elle a rencontré des jeunes d’une 11e année à Moudon et insiste: «nous devons aussi leur faire comprendre l’importance de ce moment pour leur vie; combien il est crucial de soigner son parcours scolaire, de trouver une place d’apprentissage».

Expérience et proximité

«Ils se sont montrés très réceptifs», constate Nathalie Laurent. «Je m’étais renseignée sur les aptitudes nécessaires pour certains métiers, ce qui a permis de faire un choix dans les qualités à mettre en avant pour devenir paysagiste par exemple». Plus globalement, elle se félicite de la démarche. «Nous ne sommes jamais assez préparés à passer des entretiens, c’est une excellente initiative de Pro Juventute».

Nathalie Laurent, responsable de l’agence d’Ouchy

Fanny Schibli Pasche, responsable du Centre de recrutement

Pour que ces conseils, cette écoute aient de l’impact sur ces lendemains encore incertains, ils doivent émaner de personnes concernées par la formation ou ayant une expérience. «Le projet est intéressant à plus d’un titre, explique Fanny Schibli Pasche, responsable du Centre de recrutement qui a pris en charge l’organisation de cette journée au sein de la Banque. «Pour les personnes des RH, il s’agit de pratiquer des notions utilisées au quotidien dans d’autres conditions. Mais nous voulions aussi que des personnes d’autres départements puissent participer à l’opération, notamment les collaborateurs du front dans les régions afin de jouer la carte de la proximité».

«Je le fais pour les apprentis de la BCV de notre région, je le fais donc volontiers pour d’autres jeunes», confirme Fabienne Berthoud. «Je les encourage à s’intéresser aux sociétés pour lesquelles ils postulent. Mais pas seulement. On parle aussi beaucoup d’eux, de leurs qualités, de leur motivation», explique-t-elle. Et de relever qu’à la fin de la journée «beaucoup avaient l’impression d’avoir progressé».

Partage de compétences

«J’ai débuté ma carrière professionnelle en tant que stagiaire maturante, de nombreux formateurs de qualité se sont investis dans ma formation, à mon tour de rendre la pareille», explique Sylvia Papasidero qui avoue sa «satisfaction d’avoir agi pour des jeunes en formation. C’est notre avenir, c’est aussi l’avenir de la Banque, ce sont d’éventuels futurs clients ou employés». Nathalie Laurent abonde. «Cette démarche permet de souligner l’implication de la BCV dans le canton et auprès des jeunes». Satisfaction, mais aussi connaissance, ajoute Sylvia Papasidero. «J’ai pu observer comment fonctionnaient ces jeunes qui ont grandi dans un monde digital, de quoi ils avaient besoin», relève Sylvia Papasidero. Lors de sa journée à Cheseaux, précise-t-elle encore, deux autres coaches étaient présents. L’un provenait d’une autre banque, l’autre était un retraité de l’industrie. C’est bien le partage d’expériences, de compétences que vise cette démarche.

Fabienne Berthoud, adjointe de région, Clientèle privée à Lavaux

Sylvia Papasidero, conseillère PME Gros-de-Vaud à Échallens

Utile à tous

«Cette journée m’a fait du bien.» Comme ses collègues, Ajsa Husic est prête à recommencer. Et recommande chaudement à tout le monde cet exercice. «Je suis reconnaissante à la BCV d’offrir cette possibilité qui est en lien avec ses valeurs et ses missions», ajoute Sonia Bryois. Sylvia Papasidero a eu «du plaisir à sortir de son quotidien, à être utile à la société». Elle est aussi prête à revivre une telle expérience quelle qu’elle soit. «J’ai eu de la chance, on m’a proposé une journée déjà organisée. Je suis consciente que cela peut prendre du temps de trouver une activité.» Et de suggérer, pour élargir le nombre de participants à BCV Générosité: «peut-être faudrait-il en parler davantage et que d’autres solutions clé en main soient proposées, qu’une liste de suggestions existe».

BCV Générosité permet aux collaborateurs de partager leurs compétences dans le cadre d’une action citoyenne (lire ci-contre). En s’inscrivant à cette démarche, ils s’engagent à passer une journée – journée offerte chaque année par la Banque – auprès d’un organisme à but non lucratif de leur choix.

À ne pas confondre avec:

BCV Solidarité est un don de la Banque pour soutenir un projet humanitaire. Chaque année, un groupe de travail composé de collaborateurs est tiré au sort. Il a pour mission d’évaluer les dossiers présélectionnés, de désigner le projet le plus porteur à leurs yeux et de le suivre jusqu’à sa réalisation.